M. Cloutier doit se ressaisir
Le poids de cette longue course à la direction du Parti québécois pèse de plus en plus lourd sur les jeunes épaules d’Alexandre Cloutier.
Les tuiles semblent s’abattre sur lui les unes après les autres. Après les attaques mesquines de Jean-François Lisée, qui l’a injustement associé à Adil Charkaoui, et le dévoilement d’un sondage montrant clairement le resserrement de la course, voilà que le député de Lac-Saint-Jean s’est fait huer par une partie des militants présents dans la salle lors du dernier débat officiel entre les candidats. Pourtant, il avait exprimé une position pragmatique et intelligente face à un autre esclandre d’une Martine Ouellet tout aussi désespérée que désespérante.
DURE RÉALITÉ
Alexandre Cloutier semble avoir de la difficulté à composer avec les aspects ingrats de la politique. Oui, ce n’est pas toujours propre. Oui, c’est parfois injuste. Mais c’est ainsi. Il faut avoir la couenne dure pour ne pas fléchir devant les attaques de ses propres collègues. Il faut avoir de la résilience pour voir, jour après jour, les chroniqueurs et autres analystes politiques nous juger sévèrement. Le tout jumelé à une conciliation travail-famille quasi impossible, surtout dans le cadre d’une course comme celle-ci.
Alexandre Cloutier semble donc fatigué. Meurtri. Il a probablement quelques regrets également. La stratégie de vouloir se montrer chef avant d’être chef n’aura pas été la bonne. Beaucoup de gens ont été déçus au cours des premiers mois de la campagne. Il a bien retrouvé en partie son côté authentique et bagarreur depuis quelques semaines, mais il reste à voir si le mal n’est pas déjà fait.
Alexandre Cloutier devra se ressaisir d’ici le 7 octobre. Il doit se concentrer à fédérer les partisans de Martine Ouellet autour de lui, quitte à se pincer le nez. À défaut de quoi Jean-François Lisée poursuivra sa marche vers le trône de verre.