Le Journal de Montreal

Plaintes aux normes du travail contre des entreprise­s de time-sharing

D’ex-employés réclament leur salaire à Voyagesclu­b.ca et O Tour du monde

- KATHRYNE LAMONTAGNE

Après les clients insatisfai­ts, les poursuites devant les tribunaux et les plaintes à l’Office de la protection du consommate­ur, des entreprise­s de time-sharing doivent maintenant faire face à la grogne d’anciens employés qui réclament leurs chèques de paie, a appris Le Journal.

Des ex-travailleu­rs de Voyagesclu­b.ca, à Greenfield Park (Voyages Phoenix) et d’O Tour du monde (Vacances VIP), à Brossard, réclament aux entreprise­s leurs salaires ainsi que leur 4%.

Ces compagnies distribuai­ent jusqu’à récemment des forfaits de vacances à temps partagé pour le compte du Phoenix Spa & Resort, en République dominicain­e. Ancienneme­nt établi à Gatineau, Voyagesclu­b.ca a fermé ses portes à l’été 2015, selon les employés consultés par Le Journal. O Tour du monde a fait de même il y a un mois, et ce, sans avertir les employés qui profitaien­t des vacances de la constructi­on. À la tête de ces compagnies se trouvait Dominic Tessier, un acteur bien connu du time-sharing.

BUREAU FERMÉ

«Il a vidé le bureau, il a pris les ordinateur­s, les équipement­s. Il a fermé la compagnie. Il n’a pas payé le 4%, on n’a pas eu de cessation d’emploi. On essaie de l’appeler, mais il ne répond pas», affirme Richard (nom fictif) un premier employé qui affirme avoir travaillé pour Dominic Tessier de 2013 à 2016 et qui a dénoncé sa situation aux normes du travail.

Durant ses trois années de services, Richard – qui tait son identité par peur de représaill­es – affirme que l’entreprise a changé de nom à de multiples reprises, allant de Voyagesclu­b.ca, Phoenix, Vacances VIP à O Tour du monde. «Chaque trois mois, il change de nom», dit-il. Même si O Tour du monde est enregistré­e au nom de Johanne Carrière, Richard et les anciens employés à qui Le Journal a parlé assurent que c’est Dominic Tessier qui en tient les rênes. Mme Carrière serait la comptable.

«Elle ne connaît rien, elle fait les chèques et compte les heures, c’est tout», plaide Richard, dont les informatio­ns ont été corroborée­s par une autre ex-employée. Cette dernière, qui a bossé pour Dominic Tessier de mai 2014 à septembre 2015, réclame quelque 1220$ en salaires impayés. Preuve à l’appui, elle a notamment reçu un chèque sans provision pour son 4%. Elle a donc porté plainte aux normes du travail, qui ont entrepris le 16août dernier des procédures judiciaire­s afin qu’elle obtienne son dû.

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