Plaintes aux normes du travail contre des entreprises de time-sharing
D’ex-employés réclament leur salaire à Voyagesclub.ca et O Tour du monde
Après les clients insatisfaits, les poursuites devant les tribunaux et les plaintes à l’Office de la protection du consommateur, des entreprises de time-sharing doivent maintenant faire face à la grogne d’anciens employés qui réclament leurs chèques de paie, a appris Le Journal.
Des ex-travailleurs de Voyagesclub.ca, à Greenfield Park (Voyages Phoenix) et d’O Tour du monde (Vacances VIP), à Brossard, réclament aux entreprises leurs salaires ainsi que leur 4%.
Ces compagnies distribuaient jusqu’à récemment des forfaits de vacances à temps partagé pour le compte du Phoenix Spa & Resort, en République dominicaine. Anciennement établi à Gatineau, Voyagesclub.ca a fermé ses portes à l’été 2015, selon les employés consultés par Le Journal. O Tour du monde a fait de même il y a un mois, et ce, sans avertir les employés qui profitaient des vacances de la construction. À la tête de ces compagnies se trouvait Dominic Tessier, un acteur bien connu du time-sharing.
BUREAU FERMÉ
«Il a vidé le bureau, il a pris les ordinateurs, les équipements. Il a fermé la compagnie. Il n’a pas payé le 4%, on n’a pas eu de cessation d’emploi. On essaie de l’appeler, mais il ne répond pas», affirme Richard (nom fictif) un premier employé qui affirme avoir travaillé pour Dominic Tessier de 2013 à 2016 et qui a dénoncé sa situation aux normes du travail.
Durant ses trois années de services, Richard – qui tait son identité par peur de représailles – affirme que l’entreprise a changé de nom à de multiples reprises, allant de Voyagesclub.ca, Phoenix, Vacances VIP à O Tour du monde. «Chaque trois mois, il change de nom», dit-il. Même si O Tour du monde est enregistrée au nom de Johanne Carrière, Richard et les anciens employés à qui Le Journal a parlé assurent que c’est Dominic Tessier qui en tient les rênes. Mme Carrière serait la comptable.
«Elle ne connaît rien, elle fait les chèques et compte les heures, c’est tout», plaide Richard, dont les informations ont été corroborées par une autre ex-employée. Cette dernière, qui a bossé pour Dominic Tessier de mai 2014 à septembre 2015, réclame quelque 1220$ en salaires impayés. Preuve à l’appui, elle a notamment reçu un chèque sans provision pour son 4%. Elle a donc porté plainte aux normes du travail, qui ont entrepris le 16août dernier des procédures judiciaires afin qu’elle obtienne son dû.