125 millions $ de plus pour inciter les entreprises à exporter
Le gouvernement veut rapprocher les entreprises québécoises des marchés internationaux.
Pour rendre ces marchés plus accessibles aux PME qui souhaitent prendre de l’expansion, Québec injecte 125 millions $ supplémentaires dans sa Stratégie québécoise de l’exportation. Le document, obtenu par TVA Nouvelles en primeur, indique qu’un total de 536 millions $ sera dédié à la nouvelle initiative économique, pour les quatre prochaines années.
AIDE
Parmi les 21 mesures pour soutenir les entreprises exportatrices, le gouvernement bonifie de 25 millions $ les programmes de financement. Afin d’aider les PME à trouver leur premier acheteur étranger, le budget pour la création d’une vitrine économique augmente aussi.
«De plus en plus, les entreprises doivent être créatives dans leur façon d’approcher les marchés. Certains sont plus saturés que d’autres, alors il faut davantage travailler sur la créativité et l’approche», explique Margarita Motta, de l’agence de développement économique Québec International.
La commissaire à l’exportation reconnaît que les entreprises qu’elle accompagne ont souvent de la difficulté à cerner les marchés étrangers. Le gouvernement compte donc augmenter le nombre d’attachés commerciaux qui chercheront des clients potentiels dans des domaines d’activités ciblés plutôt que seulement dans des zones géographiques. D’ailleurs, Québec identifie 17 marchés sectoriels prioritaires incluant l’aérospatiale, l’aluminium, le bioalimentaire et le multimédia.
AIDE FINANCIÈRE ESSENTIELLE
«L’aide monétaire est la plus significative pour nous parce qu’on est capables de réinvestir l’argent, surtout dans la recherche et développement. On essaye le plus possible de profiter des leviers du gouvernement parce que lorsqu’on exporte un produit, on va chercher des capitaux à l’étranger, on les amène ici au Québec et on fait travailler des gens», indique Clément Beaumont, PDG de Dectro International. L’entreprise, installée dans la ville de Québec, se spécialise dans la fabrication d’équipement d’esthétique d’électrolyse. Elle exporte ses produits dans une trentaine de pays, dont l’Allemagne, l’Irlande et l’Ukraine.
Selon M. Beaumont, les embûches peuvent être nombreuses pour les PME nouvellement exportatrices. Elles doivent suivre des réglementations particulières en vigueur dans les pays visés, adapter leur produit aux demandes du nouveau client, en plus de devoir parfois surmonter les barrières de la langue et de la culture.