Le Journal de Montreal

Gagner pour Carey

(deuxième partie)

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Il y a quatre ans, Pierre Groulx, alors entraîneur des gardiens chez le Canadien, m’avait dit que l’objectif de Carey Price était de devenir le meilleur du monde à sa position.

On peut dire sans se tromper que cet objectif a non seulement été atteint, mais il n’y a présenteme­nt aucun autre gardien dans la LNH qui peut se comparer à lui. Carey Price est seul sur son île.

Aujourd’hui, le meilleur gardien au monde veut absolument gagner une coupe Stanley et la bonne nouvelle pour lui, c’est que tout le monde, sans exception chez le Canadien, travaille avec cet objectif en tête.

Stéphane Waite occupe le poste d’entraîneur des gardiens avec le Canadien depuis maintenant trois ans et s’il y a une personne qui connaît très bien Carey Price, c’est bien lui. Il sait plus que quiconque jusqu’à quel point Carey Price travaille avec ce seul objectif en tête.

«Il n’y a personne qui veut gagner la coupe Stanley plus que Carey présenteme­nt, m’a dit Stéphane Waite en entrevue. Il n’est même pas capable de regarder la finale de la coupe Stanley parce que ça lui fait trop mal de voir des gars gagner ce qu’il veut le plus au monde.»

ÊTRE BIEN ENTOURÉ

Gagner la coupe Stanley ne se fait pas tout seul. Il faut avoir non seulement une très bonne équipe, mais elle doit aussi être en santé, particuliè­rement pendant les séries. La bonne nouvelle pour Carey Price, c’est que son équipe est bien meilleure qu’elle ne l’était il y a un an.

«Oui Carey doit gagner au moins une coupe, mais ça ne se fera pas seul, même s’il est le meilleur au monde, soutient Stéphane Waite.

«Je te dirais qu’on est vraiment dans la bonne direction présenteme­nt et dis-toi une chose, il est vraiment dur avec lui-même et il se met beaucoup de pression.»

LE MÊME OBJECTIF

Stéphane Waite a été en mesure de connaître la joie de gagner deux coupes Stanley avec les Blackhawks et il a remporté la Coupe du monde aux côtés de Carey Price il y a un peu plus de trois semaines.

Il y a très peu d’entraîneur­s des gardiens qui ont connu autant de succès que lui. Si vous pensez qu’il flotte sur un nuage et qu’il a le temps de savourer ses succès, vous vous trompez.

Parce que lui aussi a un objectif bien précis.

«J’aimerais ça m’asseoir un jour et penser à mes réalisatio­ns, mais avec une coupe Stanley avec le Canadien. Ce n’est vraiment qu’à ce moment-là que je pourrai dire que j’ai réalisé tous mes rêves. Gagner à Montréal ferait en sorte que je pourrai me dire que j’ai fait pas mal tout ce que je voulais.»

L’EXPÉRIENCE AVANT TOUT

Pendant ce temps, Carey Price a dit quelque chose d’important la semaine dernière.

Lorsqu’on lui a parlé des performanc­es d’Al Montoya durant son absence, il a clairement dit que le fait que son adjoint jouait aussi bien lui avait enlevé une certaine forme de pression.

Justement, Marc Bergevin n’a pas décidé de mettre la main sur Montoya par hasard. Mike Condon avait relativeme­nt bien fait en l’absence de Price la saison dernière, mais il fallait plus et c’est pourquoi Stéphane Waite a recommandé Al Montoya à son patron.

«On voulait quelqu’un d’expérience. Charlie Lindgren, Zach Fucale ont besoin de prendre de l’expérience. Ça prend du temps avant de devenir un bon gardien dans la LNH et il ne faut jamais oublier que Corey Crawford a joué 250 matchs, donc cinq ans dans la Ligue américaine, avant de jouer pour les Blackhawks. À moins d’être un gardien exceptionn­el, c’est certain que c’est impossible d’entrer dans la Ligue à 18 ou19 ans.»

En attendant, le Canadien n’est pas à la recherche d’un autre gardien. Il est surtout à la recherche de la bonne formule pour gagner une première coupe Stanley en près de 25 ans.

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Il n’y a présenteme­nt aucun autre gardien dans la LNH qui peut se comparer à Carey Price.

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