« Je ne sais pas si Montréal veut garder son Grand Prix »
Bernie Ecclestone regrette l’absence du maire Denis Coderre à Austin
AUSTIN Texas | Nous avons intercepté Bernie Ecclestone dans le paddock d’Austin malgré la présence de sa garde rapprochée qui n’apprécie pas les entrevues improvisées.
Notre rencontre a été très courte sur le site du Grand Prix de Formule 1 des États-Unis, mais elle renferme un message clair du patron de la F1.
«Je ne sais pas si Montréal veut garder son Grand Prix, nous a sèchement répondu Ecclestone. On verra…»
Puis, quand on lui a demandé de commenter l’absence du maire Denis Coderre au Texas il nous a dit: «Je ne sais pas non plus, il faudrait le lui demander.»
Comment interpréter de tels propos? Notre conclusion, bien personnelle, est la suivante: si les autorités de Montréal tiennent à leur course, elles n’ont qu’à faire signe à Ecclestone.
CE N’EST PAS LOIN, AUSTIN
Il est quand même surprenant de constater qu’aucun représentant de la Ville n’a fait le déplacement à Austin, qui n’est qu’à quelques heures de vol de Montréal.
L’occasion aurait été belle pour rencontrer le tsar de la F1 et rassurer tous les intervenants du milieu.
Mais bon, les mauvaises langues diront que Coderre était trop affairé avec la Formule électrique pour s’occuper du Grand Prix, le plus grand événement, toutes catégories confondues, au pays.
La dernière rencontre entre Ecclestone et la Ville de Montréal, qui avait dépêché son président du Comité exécutif Pierre Desrochers, remonte au 8 septembre à Londres.
La F1 a quand même tenu à inscrire le fameux astérisque à côté de Montréal trois semaines après cette réunion.
Ce symbole signifie «à être confirmé».
VENTE DES BILLETS BIENTÔT
On fait beaucoup état, depuis plusieurs mois, du retard dans la vente des billets pour la prochaine présentation du Grand Prix du Canada. Elle n’a toujours pas commencé.
«Vous comprendrez, de souligner le promoteur du GP, François Dumontier, que tant et aussi longtemps qu’il y aura une incertitude, le processus ne peut pas être enclenché.»
Si la mise en vente des billets a toujours commencé en juin depuis 2011, Dumontier a rappelé que c’est déjà arrivé dans le passé qu’elle soit retardée. Et ce, plus d’une fois.
Certains ont dit qu’on attendait la confirmation de la venue du jeune pilote québécois Lance Stroll en F1 pour le faire.
«Je commenterai quand tout sera finalisé, a fait savoir Dumontier. Mais c’est certain que c’est une excellente nouvelle pour le Grand Prix du Canada s’il s’amène en F1.»
Toutefois, ce ne sera pas le seul facteur qui va influencer le début de la vente de billets.
«L’année 2017 marquera le 50e anniversaire de l’arrivée de la F1 au Canada [à Mosport] et nous avons élaboré, a expliqué Dumontier, une thématique particulière et le moment précis pour lancer notre nouvelle campagne.
«Nous souhaitons le faire, a-t-il conclu, avant la parution du calendrier officiel le 30 novembre.»