Les salauds parmi nous
Nous avons compris, n’en jetez plus, la cour est pleine!
Il y a un violeur et un harceleur qui sommeillent dans chaque homme et le mâle est – par essence – un loup pour la femme.
Tous les hommes devraient se regarder dans le miroir et se demander comment ils pourraient exorciser le Donald Trump et le Jian Ghomeshi qui s’aiguisent les dents au fond de leur âme.
AU BÛCHER !
Au lendemain du massacre de Polytechnique, une féministe de renom a lancé qu’un Marc Lépine sommeillait dans chaque homme.
Cela avait poussé le journaliste Roch Côté à accoucher d’un pamphlet vitriolique intitulé «Manifeste d’un salaud».
Si j’en crois certains commentaires que l’on peut entendre ces jours-ci, ce petit livre publié à compte d’auteur (quelle maison d’édition respectable aurait pu publier un livre aussi peu «fréquentable»?) est toujours aussi pertinent 26 ans après sa publication.
Que disait Côté, qui a payé très cher sa montée de lait?
Qu’il en avait ras le pompon d’être associé aux pires salauds de la planète juste parce qu’il avait un pénis entre les jambes. Et que le discours féministe était devenu une religion qu’on ne pouvait critiquer sans être voué aux gémonies et brûlé au bûcher.
«Qualifiés de misogynes, de criminels et de violents, les hommes se taisent. Ils ont acquis le sentiment qu’il est interdit de contester ouvertement ce discours féministe. Ils savent d’avance ce qui va leur tomber sur la tête.
«On a tellement culpabilisé les hommes qu’ils préfèrent le silence.»
Oui, bien sûr, il existe des salauds, des vrais.
Mais dire que tous les hommes sont des prédateurs en puissance et toutes les femmes des victimes bonnes et bienveillantes est un mensonge, une fable, une insulte.
LA GUERRE OUVERTE
«Ce jour-là, je marchais lentement, fidèle à cette habitude que j’avais prise de ne regarder que les femmes, comme pour me rassurer sur l’humanité», a déjà écrit Nicole Brossard.
«Puisque l’homme se distingue par sa force musculaire et son agressivité maladive, qu’il s’exhibe dans les foires», a écrit Louky Bersianik.
Vous me direz que ces écrits ont été publiés dans les années 1970, au plus fort du militantisme féministe radical.
Mais qui ne connaît pas le passé est condamné à le répéter.
C’est ainsi qu’on assiste, depuis quelque temps, à la montée d’un nouveau féminisme revanchard. Auxquels répondent – faut-il s’en surprendre? – des angry white males colériques.
«Chaque casserole trouve son couvercle», dit l’adage. Pour chaque féministe radicale, on trouve un masculiniste tout aussi crinqué.
Et si on dépassait ce clivage aussi stupide qu’infantile? Et si on s’élevait au-dessus des gaz pestilentiels qui flottent au-dessus de la blogosphère?
LES VIEILLES GUERRES
Moi, ce que je vois, c’est que le Québec est une des sociétés – sinon LA société – les plus évoluées du monde en ce qui concerne l’égalité hommesfemmes.
Peut-on célébrer les progrès accomplis TOUS ENSEMBLE au lieu de fourbir nos armes, chaque sexe dans son coin?
Les hommes ne sont pas tous des violeurs, comme les femmes ne sont pas toutes des aguicheuses.
De grâce, dépassons ce discours simpliste et infantile qui reprend les vieilles guerres d’antan.
Déposons plutôt les armes et dansons!