Une élève met des comprimés dans son café
Une enseignante qui a reçu un diagnostic de choc post-traumatique après qu’une élève eut mis des comprimés dans son café à son insu raconte avoir attendu près d’un an avant d’être rétablie.
«J’étais personnellement visée par son geste. Elle m’a atteinte moi, dans ma personnalité», raconte l’enseignante au secondaire à la commission scolaire des Laurentides, qui a choisi de garder l’anonymat.
Pendant que des élèves avaient attiré son attention ailleurs, une élève a volontairement mis des comprimés dans son thermos à café, dont un médicament antispasmodique.
Aucun élève n’a osé parler pendant le cours, mais plusieurs sont venus la voir après pour lui conseiller de ne pas toucher à son café. Il était trop tard: elle en avait déjà bu.
«Après j’étais beaucoup trop relax. J’ai dû être accompagnée à l’hôpital.»
TRAHIE
Mais c’est surtout sur le plan psychologique qu’elle a été atteinte, raconte-telle.
«Je me suis sentie trahie. J’étais dans l’incompréhension totale.»
Invalide pendant plusieurs mois, comme plusieurs autres professeurs qui doivent bénéficier de congés de maladie, il aura fallu près d’un an avant qu’elle se sente capable de travailler à 100 %, dit-elle.
Heureusement, le soutien de ses collègues et de nombreux élèves qui lui ont envoyé des messages lui ont fait un petit velours. «On a une majorité de jeunes qui sont très cool. Ce ne sont pas tous des monstres», précise-t-elle.
Le ministère de l’Éducation a préféré ne pas commenter.