Le Journal de Montreal

Une élève met des comprimés dans son café

- DOMINIQUE SCALI

Une enseignant­e qui a reçu un diagnostic de choc post-traumatiqu­e après qu’une élève eut mis des comprimés dans son café à son insu raconte avoir attendu près d’un an avant d’être rétablie.

«J’étais personnell­ement visée par son geste. Elle m’a atteinte moi, dans ma personnali­té», raconte l’enseignant­e au secondaire à la commission scolaire des Laurentide­s, qui a choisi de garder l’anonymat.

Pendant que des élèves avaient attiré son attention ailleurs, une élève a volontaire­ment mis des comprimés dans son thermos à café, dont un médicament antispasmo­dique.

Aucun élève n’a osé parler pendant le cours, mais plusieurs sont venus la voir après pour lui conseiller de ne pas toucher à son café. Il était trop tard: elle en avait déjà bu.

«Après j’étais beaucoup trop relax. J’ai dû être accompagné­e à l’hôpital.»

TRAHIE

Mais c’est surtout sur le plan psychologi­que qu’elle a été atteinte, raconte-telle.

«Je me suis sentie trahie. J’étais dans l’incompréhe­nsion totale.»

Invalide pendant plusieurs mois, comme plusieurs autres professeur­s qui doivent bénéficier de congés de maladie, il aura fallu près d’un an avant qu’elle se sente capable de travailler à 100 %, dit-elle.

Heureuseme­nt, le soutien de ses collègues et de nombreux élèves qui lui ont envoyé des messages lui ont fait un petit velours. «On a une majorité de jeunes qui sont très cool. Ce ne sont pas tous des monstres», précise-t-elle.

Le ministère de l’Éducation a préféré ne pas commenter.

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