Derrière les chalets de ski, la pauvreté
Derrière l’image de richesse qu’on associe aux stations de ski et de vacances des Laurentides se cache une pauvreté souvent méconnue, selon des personnes qui connaissent bien la réalité de cette région.
«Ceux qui ont un chalet de ski ou une maison de riches, ce ne sont pas eux qui envoient leurs enfants dans nos écoles», affirme Krystine Lessard, présidente du syndicat.
«On parle tout le temps de la pauvreté des écoles à Montréal, mais des fois ça me choque. Ici, c’est pareil», ajoute-t-elle.
Cette pauvreté cachée, Centraide Laurentides la côtoie souvent. «Les Hautes-Laurentides sont le terrain de jeu des [gens de Montréal et des banlieues]. Mais les gens qui habitent ici à l’année ont des emplois saisonniers», souvent liés à l’industrie touristique, explique Lise Desrochers, agente d’attribution et de développement des collectivités de l’organisme.
ÉLOIGNEMENT
«Eh oui, tous les problèmes sociaux aboutissent dans les classes», abonde-t-elle.
Selon Mme Desrochers, l’éloignement géographique crée un «désert de services», les gens dans le besoin étant plus difficiles à joindre qu’à Montréal, où la concentration de population permet plus de proximité. «Les jeunes sont isolés, ont peu de distractions. Dans certains cas, il y en a qui doivent faire 1 h 30 de transport pour se rendre à l’école», illustre-t-elle.