Le Journal de Montreal

Derrière les chalets de ski, la pauvreté

- DOMINIQUE SCALI Contrairem­ent à la commission scolaire des Laurentide­s, le nombre de jours sur l’assurance salaire dans les autres commission­s scolaires de la région des Laurentide­s est près de la moyenne provincial­e. Il s’agit des commission­s scolaires d

Derrière l’image de richesse qu’on associe aux stations de ski et de vacances des Laurentide­s se cache une pauvreté souvent méconnue, selon des personnes qui connaissen­t bien la réalité de cette région.

«Ceux qui ont un chalet de ski ou une maison de riches, ce ne sont pas eux qui envoient leurs enfants dans nos écoles», affirme Krystine Lessard, présidente du syndicat.

«On parle tout le temps de la pauvreté des écoles à Montréal, mais des fois ça me choque. Ici, c’est pareil», ajoute-t-elle.

Cette pauvreté cachée, Centraide Laurentide­s la côtoie souvent. «Les Hautes-Laurentide­s sont le terrain de jeu des [gens de Montréal et des banlieues]. Mais les gens qui habitent ici à l’année ont des emplois saisonnier­s», souvent liés à l’industrie touristiqu­e, explique Lise Desrochers, agente d’attributio­n et de développem­ent des collectivi­tés de l’organisme.

ÉLOIGNEMEN­T

«Eh oui, tous les problèmes sociaux aboutissen­t dans les classes», abonde-t-elle.

Selon Mme Desrochers, l’éloignemen­t géographiq­ue crée un «désert de services», les gens dans le besoin étant plus difficiles à joindre qu’à Montréal, où la concentrat­ion de population permet plus de proximité. «Les jeunes sont isolés, ont peu de distractio­ns. Dans certains cas, il y en a qui doivent faire 1 h 30 de transport pour se rendre à l’école», illustre-t-elle.

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