L’opposition déplore son exclusion du processus de nomination
OTTAWA | (Agence QMI) S’il se veut plus ouvert et transparent, le nouveau mode de sélection des juges de la Cour suprême n’est pas au goût de l’opposition, qui se sent exclue du processus.
La semaine dernière, le premier ministre Justin Trudeau a procédé à la première nomination d’un juge au plus haut tribunal du pays en vertu d’un tout nouveau système mis en place en août dernier.
COMITÉ
Dans la foulée de cette désignation, la ministre de la Justice, Jody WilsonRayboul ainsi que la présidente du comité consultatif indépendant, Kim Campbell, ont répondu aux questions des élus siégeant au Comité permanent de la justice, hier.
Les députés de l’opposition attendaient de pied ferme la ministre Wilson-Raybould.
DÉPUTÉS EXCLUS
Conservateurs et néodémocrates ont déploré que les députés soient dorénavant exclus du processus, au profit du comité de sélection.
«Le comité indépendant et non partisan est au coeur de la réforme», s’est défendu la ministre.
Les élus de toutes les formations politiques auront l’occasion de poser directement leurs questions à Malcolm Rowe, le magistrat sélectionné par Justin Trudeau, mardi.
Globalement, Jody Wilson-Raybould s’est dite satisfaite du mécanisme adopté par son gouvernement et promet de le laisser en place.
Au total, 31 candidats ont été retenus et 10 ont été invités en entrevue. Un peu moins de la moitié d’entre eux étaient des femmes, s’est félicité Kim Campbell.
BILINGUISME
Mme Campbell s’est par ailleurs dite «agréablement surprise» de constater que la vaste majorité des postulants pour un siège au plus haut tribunal du pays étaient bilingues.
«Cela démontre qu’il y a un intérêt pour le français. La traduction simultanée ne sert pas toujours bien les francophones du pays», a tenu à souligner l’ex première ministre du Canada.
La prochaine nomination à la Cour suprême du Canada doit avoir lieu en 2018, afin de remplacer la juge en chef, Beverley McLachlin, qui partira à la retraite.