Trois fois… c’est trop !
Les journalistes l’ont écrit… les commentateurs en ont parlé maintes fois… les observateurs l’ont réalisé souvent…
Marcus Stroman excelle lorsqu’il affronte l’adversaire deux fois… mais pas trois!
Lorsqu’il doit se mesurer aux frappeurs une troisième fois, il éprouve des problèmes… de sérieux problèmes!
Mais, il semble que son gérant et son instructeur des lanceurs ne croient pas aux statistiques… ils croient, comme mon collègue Rodger Brulotte le répète souvent, que les chiffres c’est bon pour les comptables.
PRÉFÉRÉ À SANCHEZ
Impliqués dans un match qu’ils ne pouvaient se permettre de perdre, les Blues Jays ont opté pour donner la balle à Stroman plutôt qu’à Aaron Sanchez lors de la troisième rencontre de la série contre les Indians de Cleveland. Certains observateurs s’interrogent encore sur le bien-fondé de cette décision, surtout que Sanchez a dominé la Ligue américaine au chapitre de la moyenne de points mérités.
Mais Stroman a fourni un effort louable, bien qu’il ait amorcé le match sur une mauvaise note alors qu’il a accordé un but sur balles à son premier frappeur et que ce dernier a marqué.
Puis, avec un pointage de 2 à 2, Stroman est retourné au monticule pour affronter la formation des Indians une troisième fois… avec le résultat que Jason Kipnis l’a accueilli avec un circuit en solo. Puis, il a donné un but sur balles à Mike Napoli qui éventuellement a marqué le quatrième point des Indians.
Et les Jays tiraient de l’arrière 3-0 dans la série 4 de 7.
FRAPPEURS MENOTTÉS
Évidemment, Stroman n’est pas le seul responsable de cet échec.
Les frappeurs des Jays ont été menottés tout au long des trois premiers matchs par les lanceurs des Indians, même si Trevor Bauer n’a pu franchir la première manche en raison de sa blessure à l’auriculaire droit.
Les Indians s’en vont en série pour la première fois depuis 1997 et c’est pleinement mérité. Un repos de cinq jours sera bénéfique pour les lanceurs de Terry Francona, mais peut-être pas pour ses frappeurs!
L’attaque des Blue Jays a été, pour ainsi dire, nulle durant cette série. En cinq matchs, ils ont affiché une moyenne de ,201 avec seulement deux circuits et huit points produits.
Les performances offensives de Russell Martin (,091), Jose Bautista (,182) et Melvin Upton (,182) ont été fort décevantes. Heureusement que Jos Donaldson, Ezequiel Carrera et Edwin Encarnacion étaient là, mais ils ne pouvaient tout faire tout seuls.
LES INDIANS OU LES CUBS ?
Les rivaux de la Série mondiale qui commence ce soir n’ont pas sabré le champagne de la classique automnale depuis longtemps! La dernière conquête des Indians de Cleveland remonte à 1948 et celle des Cubs de Chicago à 1908. Mon choix? Les Cubs. D’abord parce qu’ils présentent une formation bien équilibrée et qu’ils sont en santé. De plus, ils ont bénéficié d’un repos juste assez long pour bien se préparer à l’affrontement tandis que les Indians, inactifs depuis cinq jours, devraient avoir de la difficulté à retrouver leur synchronisme au bâton.
La seule chose qui pourrait faire pencher la balance en faveur de la troupe de Terry Francona, c’est leur rapidité autour des buts. Ils ont volé 134 buts en saison régulière et on connaît les problèmes des lanceurs des Cubs dans ce domaine.