Le Journal de Montreal

Les Oilers, c’est du sérieux !

- josé théodore jose.theodore@quebecorme­dia.com – Propos recueillis par Gilles Moffet

En regardant la Classique Héritage en provenance de Winnipeg, dimanche, j’avais l’impression de retourner dans le passé et non pas seulement parce que les gardiens Cam Talbot (Edmonton) et Connor Hellebuyck (Winnipeg) portaient chacun une tuque comme je l’avais fait à Edmonton en 2003, lors de la première édition de cette Classique.

Bien sûr que ça me fait un petit velours lorsque je vois des gardiens de but m’imiter et porter la tuque, mais quand je dis que j’avais l’impression de retourner dans le passé, je faisais surtout allusion aux années 1980s, celles de mon enfance alors que les Oilers d’Edmonton dominaient la Ligue nationale.

Plus je regarde les nouveaux Oilers, plus je crois qu’ils feront partie de la crème du hockey pendant de nombreuses années. Je ne dis pas qu’ils vont tout casser, cette saison, mais ils seront de retour dans les séries pour une première fois depuis 2006. Dans un an ou deux, ils seront de sérieux aspirants à la coupe Stanley.

D’ailleurs, avant les matchs d’hier, ils occupaient le premier rang du classement général. Au camp d’entraîneme­nt, je les avais identifiés comme l’équipe surprise, mais je ne m’attendais pas à les voir trôner au sommet. La saison est encore jeune toutefois.

Le joueur de concession est évidemment Connor McDavid, qui occupait le premier rang des marqueurs avant la soirée d’hier. Chaque fois qu’il est sur la patinoire, il produit quelque chose. On l’a vu l’an dernier, on l’a vu lors du tournoi de la Coupe du monde et on le voit à chaque nouveau match des Oilers.

VITESSE, OFFENSIVE ET CRÉATIVITÉ

Sa vitesse est phénoménal­e et il entraîne ses coéquipier­s dans son sillon. Je ne sais pas si les nouveaux Oilers connaîtron­t autant de succès que ceux des années 1980s, mais une chose est certaine, leur identité sera la même, soit celle de la vitesse, de l’attaque et de la créativité.

Leur gardien, Cam Talbot, connaît un bon début de saison, mais il représente toujours un point d’interrogat­ion pour moi. Toutefois, s’il tient le coup, les Oilers seront à prendre au sérieux. Si le directeur général, Peter Chiarelli, lui a offert une prolongati­on de contrat de trois ans la saison dernière après l’avoir acquis des Rangers de New York, c’est qu’il a vu quelque chose en lui.

COMME LEMIEUX, CROSBY ET OVECHKIN

Je ne veux pas comparer McDavid à Wayne Gretzky qui a fait son entrée dans la LNH en 1979 avec les Oilers lors de la fusion avec l’Associatio­n mondiale. L’arrivée de McDavid ressemble davantage à celles des Mario Lemieux, Sidney Crosby, Alexander Ovechkin, Jonathan Toews et Patrick Kane. Ces joueurs ont transformé leurs équipes respective­s, les emmenant des bas fonds aux plus hauts sommets.

Dans le cas d’Ovechkin, il lui manque encore une coupe Stanley, mais il a fait des Capitals une formation des plus redoutable­s.

LES OILERS ONT TROUVÉ LEUR CAPITAINE

Après une saison sans capitaine, les Oilers ont fait de McDavid le plus jeune capitaine de l’histoire de la Ligue nationale. Tout comme Crosby, le «C» lui a été attribué à l’âge de 19 ans et il est prêt pour le rôle.

Les Oilers ont obtenu le premier choix au repêchage trois années d’affilée (Taylor Hall en 2010, Ryan Nugent-Hopkins en 2011 et Nail Yakupov en 2012), mais sans réels succès. Le titre de «sauveur» était trop gros pour eux. Hall et Yakupov sont déjà partis et c’était peut-être trop de pression. McDavid est tellement doué et mature, que la pression, ça ne le dérange pas. Au contraire, il en mange.

Une chose est certaine. Les années de vaches maigres à Edmonton sont terminées.

Les années de vaches maigres sont terminées à edmonton

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Chaque fois que Connor McDavid est sur la patinoire, il se produit quelque chose.
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