Read a retrouvé sa touche
Après deux saisons ordinaires chez les Flyers de Philadelphie, Matt Read est tout feu tout flamme depuis le début de la saison.
Ou comme le dit si bien son compagnon de trio, Pierre-Édouard Bellemare, avec son accent du sud de la France: «il est chaud bouillon quoi. Il est en feu!»
Read a entamé sa sixième campagne en Pennsylvanie en touchant la cible à cinq reprises en six matchs.
L’an dernier, il avait enregistré 11 buts et 26 points en 79 matchs tandis que l’année précédente, il avait trouvé le fond du filet à huit reprises tout en amassant 30 points.
Il avait alors laissé savoir aux collègues de Philadelphie qu’il avait perdu sa passion et son plaisir de jouer.
Il appert qu’il a retrouvé ses repères durant la période morte estivale.
L’ailier a donc, pour l’instant, repris ses bonnes vieilles habitudes. Il se veut une pièce importante dans l’échiquier de l’entraîneur-chef Dave Hakstol.
«Il n’a pas traversé ses meilleures années. Je sais qu’elles n’étaient pas à son goût. Le passé est oublié. Sa production montre qu’il est sur le bon chemin, a poursuivi Hakstol. Matt est un très bon joueur sur qui je peux aussi compter autant en infériorité numérique que sur l’attaque massive. Il a sa place sur les unités spéciales.
«Et il peut autant jouer sur le premier trio qu’à l’aile sur le quatrième, a-t-il ajouté. Il est versatile. Il endosse plusieurs rôles et fait un excellent travail. Ce qui sert bien la cause de l’équipe.»
PLUS ROBUSTE ET HARGNEUX
Âgé de 30 ans, Read obtiendra son autonomie complète à la fin de la saison. C’est peut-être pourquoi il s’est présenté au camp des Flyers en grande forme. Selon Hakstol, il n’a pas cessé de repousser ses limites. «Il a mis le temps nécessaire à se préparer malgré les hauts et les bas. Quand un joueur est prêt, il est plus calme. Et ça, je le vois dans le regard de Matt. Il est prêt et tout roule bien pour lui.»
«J’essaie seulement de jouer avec plus de robustesse et foncer au filet dès que j’en ai l’occasion. Je suis plus hargneux en poursuite de rondelle et je bataille fermement pour la possession de la rondelle», a expliqué Read avant d’affronter le Canadien.
Élément aussi très important, Read a en effet retrouvé le goût de jouer. Hakstol le garde constamment sur la pointe des orteils et n’hésite pas à l’utiliser dans n’importe quelle situation.
«J’ai la confiance de mon entraîneur et récemment, il me confie des rôles auxquels je ne m’attendais pas. Ça prouve que lorsque tu joues bien, les occasions se présentent. Il faut en retirer du positif.»
Pierre-Édouard Bellemare observe également des changements dans le jeu de son compagnon de trio. «Il s’est retrouvé sur la quatrième ligne en début de saison, donc ça peut parfois mettre du grain au cerveau, a-t-il invoqué. Du coup, il s’est concentré sur les petits détails. Il fonce vers le filet et y reste au lieu de s’en éloigner. Il a pris confiance et il le répète à chaque match.
«Il est souvent au bon endroit au bon moment, a enchaîné Bellemare, qui partage aussi une part des succès de Read avec l’ailier Nick Cousins. Il prend soin de son jeu défensif et il montre l’exemple. C’est bien que son travail soit récompensé, parce qu’il prouve que lorsqu’on travaille dur, ça fonctionne.»
Sean Couturier a aussi souligné le travail de son coéquipier. «Il a retrouvé sa touche de marqueur. C’est une bonne chose, car nous avons besoin de gars comme lui pour marquer de gros buts.»