Un expert qui donne raison à l’entreprise
L’ingénieur spécialisé dans les demandes de permis en matière d’environnement, Charles Delisle, juge que les activités d’Oriens sont «bel et bien conformes à la réglementation».
Mandaté pour consulter Oriens dans ses démarches, l’ingénieur de la firme Ressource Environnement accompagne tous les jours les entreprises dans ces types de procédures administratives. Il qualifie ce dossier de «particulier».
«Le ministère a toute la latitude pour autoriser les opérations d’Oriens. À mon avis, c’est une question de volonté […] Pourquoi le ministère ne désire pas que cette filière puisse se développer? J’en ai aucune idée», dit l’ingénieur, soulignant que le ministère détient un important pouvoir discrétionnaire.
«Il y a une divergence d’opinions sur l’application du règlement. Mais de son côté, le ministère n’a pas répondu à nos lettres et n’a pas expliqué en quoi nos interprétations étaient fausses par rapport à leur interprétation. Il n’y avait juste pas de réponse. De façon générale, le ministère établit très bien quelles sont les lignes de conduite», dit-il, en entrevue.
UNE PREMIÈRE
C’est une première pour l’ingénieur de constater «une intervention aussi musclée de la part du ministère», faisant référence à une demande du ministère de cesser le financement public et un avertissement aux entreprises de ne pas faire affaire avec Oriens.
L’ingénieur soulève que le ministère a déjà été taxé d’«acharnement». En 2010, le tribunal avait condamné le ministère pour plus de 400000$ car il avait livré «un combat titanesque à forces inégales» contre une entreprise.
«Puisque le dossier […] fait l’objet de procédures judiciaires, le Ministère ne commentera aucun aspect du dossier», a réagi le ministère de l’Environnement, hier.