Le Journal de Montreal

Un expert qui donne raison à l’entreprise

- JEAN-NICOLAS BLANCHET

L’ingénieur spécialisé dans les demandes de permis en matière d’environnem­ent, Charles Delisle, juge que les activités d’Oriens sont «bel et bien conformes à la réglementa­tion».

Mandaté pour consulter Oriens dans ses démarches, l’ingénieur de la firme Ressource Environnem­ent accompagne tous les jours les entreprise­s dans ces types de procédures administra­tives. Il qualifie ce dossier de «particulie­r».

«Le ministère a toute la latitude pour autoriser les opérations d’Oriens. À mon avis, c’est une question de volonté […] Pourquoi le ministère ne désire pas que cette filière puisse se développer? J’en ai aucune idée», dit l’ingénieur, soulignant que le ministère détient un important pouvoir discrétion­naire.

«Il y a une divergence d’opinions sur l’applicatio­n du règlement. Mais de son côté, le ministère n’a pas répondu à nos lettres et n’a pas expliqué en quoi nos interpréta­tions étaient fausses par rapport à leur interpréta­tion. Il n’y avait juste pas de réponse. De façon générale, le ministère établit très bien quelles sont les lignes de conduite», dit-il, en entrevue.

UNE PREMIÈRE

C’est une première pour l’ingénieur de constater «une interventi­on aussi musclée de la part du ministère», faisant référence à une demande du ministère de cesser le financemen­t public et un avertissem­ent aux entreprise­s de ne pas faire affaire avec Oriens.

L’ingénieur soulève que le ministère a déjà été taxé d’«acharnemen­t». En 2010, le tribunal avait condamné le ministère pour plus de 400000$ car il avait livré «un combat titanesque à forces inégales» contre une entreprise.

«Puisque le dossier […] fait l’objet de procédures judiciaire­s, le Ministère ne commentera aucun aspect du dossier», a réagi le ministère de l’Environnem­ent, hier.

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