Couillard pour le retour des cours d’éducation sexuelle
Il réagit à l’affaire d’agression qui agite l’Assemblée nationale
QUÉBEC | Encore secoué par l’affaire Sklavounos, Philippe Couillard s’est montré favorable hier au retour des cours d’éducation sexuelle dans toutes les écoles du Québec.
Talonné par la solidaire Françoise David, le premier ministre a convenu de l’importance d’éduquer les jeunes à la sexualité.
«On est favorable, tout à fait favorable au principe, moi-même, je le suis. Je crois que notre ministre de l’Éducation l’est également, a insisté M. Couillard. Je crois qu’on veut aller de l’avant et j’espère qu’on pourra le faire ensemble, ici, dans cette Assemblée.»
Disparu des établissements scolaires il y a 15 ans, le cours d’éducation à la sexualité fait l’objet d’un projet pilote dans une quinzaine d’écoles. La députée de Québec solidaire enjoint au gouvernement de réintroduire formellement le programme à la grandeur de la province.
SKLAVOUNOS ABSENT
«Ce que nous montrent les vagues de dénonciation des dernières années, c’est la banalisation du harcèlement et des agressions sexuelles, y compris chez trop de jeunes, et je pense qu’il y a consensus effectivement sur le fait qu’il faut à tout prix prévenir les agressions sexuelles», a-t-elle soutenu.
Sans surprise, le député désormais indépendant de Laurier-Dorion était absent de l’Assemblée nationale hier.
Ce qui n’a pas empêché le chef péquiste Jean-François Lisée de demander que la police informe les partis politiques lorsque des députés font l’objet d’une enquête. Il s’engage même à proposer cette procédure d’exception s’il devient premier ministre du Québec. M. Lisée a réitéré que sous le gouvernement péquiste, le whip avait été informé que des députés étaient sous enquête. Il a également rappelé que le whip du PQ avait informé son vis-à-vis libéral du comportement harcelant de Gerry Sklavounos à l’égard d’une attachée de presse en 2013.
Le ministre Laurent Lessard, qui occupait cette fonction à l’époque, n’a pas de souvenir d’une plainte de harcèlement sexuel concernant M. Sklavounos. «Ça n’a jamais été porté à ma connaissance», a-t-il précisé.
ENQUÊTEURS RENCONTRÉS
Alice Paquet, qui allègue avoir été agressée par le député Gerry Sklavounos, a officiellement rencontré les enquêteurs hier matin à Québec pour donner sa version officielle des faits aux enquêteurs.
Les enquêteurs devraient également rencontrer Gerry Sklavounos dans le cadre de leur enquête.