Le Journal de Montreal

Manifestat­ion contre la culture du viol

- CAMILLE GAÏOR

Des milliers de marcheurs sont attendus ce soir à 18 h à la place Émilie-Gamelin pour demander que les victimes d’agressions sexuelles reçoivent plus d’aide.

«Actuelleme­nt, il y a des lacunes juridiques qui font que certaines plaintes n’aboutissen­t pas à des condamnati­ons ou des emprisonne­ments», dit Natasha Kanapé Fontaine, porte-parole de la marche #StopCultur­eDuViol. «La priorité devrait être d’ajouter des ressources humaines dans les communauté­s et d’assurer un suivi auprès des victimes qui osent dénoncer.»

10 000 PERSONNES

Près d’une semaine après les allégation­s d’agression sexuelle ciblant le député Gerry Sklavounos, qui n’est visé par aucune accusation, près de 10 000 personnes devaient se réunir pour que «cessent la culture du viol et le silence».

«Avant, ça se passait beaucoup sur les réseaux sociaux, maintenant les gens en ont assez, ils sont prêts à se rassembler pour prouver qu’ils veulent de vrais changement­s», ajoute Mme Kanapé Fontaine, qui espère que les autorités entendront l’appel.

ENQUÊTE PUBLIQUE.

«Il y a eu Val-d’Or, le mouvement #agressionn­ondenoncée, l’Université Laval et maintenant les allégation­s à l’endroit d’un député, combien d’exemples il faudra pour qu’on comprenne que c’est un enjeu de société?» demande-t-elle.

À long terme, elle croit qu’il faudrait une enquête publique pour comprendre à quel point les violences sexuelles sont présentes.

«C’est très dur de déloger un tabou. Mais pour y arriver, le point de départ est une prise de conscience collective et la mobilisati­on de ce soir est une étape de plus vers un changement.»

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Natasha kaNapé foNtaiNe Militante

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