Détecter les fuites d’eau plus efficacement
À Montréal, près d’un tiers de l’eau potable est perdu à cause des fuites dans le réseau d’aqueduc. Pour tenter de mieux dépister les bris, la Ville a décidé d’installer 700 capteurs électroniques dans les points névralgiques du réseau. Cette technologie
UN OUTIL POUR LES SECTEURS BRUYANTS
Cette nouvelle technique de sonde automatique, qui équipe déjà 45 km des conduits du centre-ville et du Vieux-Montréal, a pour but d’optimiser les détections de fuites dans les zones bruyantes et plus difficiles d’accès pour les techniciens.
1. ENREGISTREMENT
Chaque jour à deux heures du matin, les appareils placés à même les conduits enregistrent 30 secondes de sons environnants d’un même secteur.
2. TRANSMISSION DES DONNÉES
À l’aide d’une antenne, les appareils envoient à la surface leurs enregistrements à un récepteur placé sur un lampadaire.
3. ANALYSE ET ÉVALUATION
√ Le récepteur envoie à son tour les contenus audio à l’antenne cellulaire la plus proche.
√ Un serveur situé en Allemagne analyse et évalue le risque de fuite du secteur.
4. GÉOLOCALISATION
√ Une fois analysés, les fichiers audio permettent de géolocaliser la fuite au mètre près.
√ Sa position est enregistrée sur une carte en ligne utilisée par la Ville.
5. DOUBLE VÉRIFICATION
Une équipe au sol effectue une vérification supplémentaire à l’aide de microphone et contacte, au besoin, l’arrondissement pour une réparation.
√ 30 % de l’eau présente dans le réseau est perdue à cause de fuites (contre 40 % au début des années 2000).
√ 54 km de conduits sont remplacés chaque année à Montréal.
√ 80 % du réseau est sondé chaque année et pas moins de 400 bris ont été découverts l’an passé.
Pour leur part, les dépisteurs de fuites utilisent une série d’équipements, dont un microphone spécial qu’ils placent sur les bornes-fontaines. Par rapport au son qu’elles émettent, les techniciens réussissent à savoir s’il y a un écoulement dans les environs. D’autres analyses sont alors menées pour tenter de localiser la fuite avec précision.