Ultime tentative pour bloquer la construction d’une ligne électrique
JOLIETTE | Des citoyens de Lanaudière ont présenté un ultime recours pour faire cesser les travaux de construction de la ligne électrique Chamouchouane—Bout-de-l’Île d’Hydro-Québec.
Les citoyens ont présenté une demande d’injonction provisoire hier au palais de justice de Joliette. Selon eux, la ligne électrique ira contre leur droit à la santé.
«Hydro a les deux mains dans le plat de bonbons. Aujourd’hui, on est là pour sonner la fin de la récréation», a dit André Dallaire, vice-président du comité Citoyens sous haute tension.
Militant depuis 2012 pour faire cesser le projet de ligne de 735KV qui doit relier Chamouchouane, au Saguenay-Lac-Saint-Jean, à Terrebonne, le groupe de citoyens de Lanaudière affirme qu’Hydro-Québec n’a pas respecté le processus.
Il avance que la société d’État a failli à son devoir en ne fournissant pas toute l’information nécessaire au gouvernement, tant devant les audiences du BAPE tenues à l’automne 2014 que devant la Régie de l’énergie.
Le groupe de citoyens cherche donc à faire invalider les certificats d’autorisation émis pour sa construction.
Le collectif avance également que la nouvelle ligne violera les normes sur le bruit à plus de 1200 endroits le long du tracé.
AUCUNE PREUVE
Les avocats d’Hydro-Québec et du gouvernement ont balayé du revers de la main les arguments du collectif. Selon eux, le collectif n’a aucune preuve concrète de l’effet concret du bruit sur la santé humaine.
Ils ont également plaidé que la balance des inconvénients pèserait plus lourd pour Hydro-Québec en cas d’annulation des travaux en cours.
Cet argument ne plaît pas au comité Citoyens sous haute tension, représenté par son vice-président André Dallaire: «On passe pour des gros méchants trotskistes qui veulent faire perdre des millions de dollars à Hydro-Québec, mais l’argent qu’ils ont avancé sur ce projetlà, c’est encore une de leurs erreurs de planification. C’est comme couler des fondations quand on n’a pas de permis de construction: les travaux n’auraient pas dû commencer avant qu’on ait tous les éléments en main.»
La Cour supérieure rendra sa décision