Le Journal de Montreal

Premier regard sur The Disappeara­nce

Achetée par NBCUnivers­al, la série québécoise est présenteme­nt en tournage

- MARC-ANDRÉ LEMIEUX

Après plusieurs rebondisse­ments aussi heureux qu’improbable­s, la série québécoise The Disappeara­nce prend son envol. Acheté par CTV, distribué par NBCUnivers­al et tourné en anglais à Montréal cet automne, ce thriller mettant en vedette Peter Coyote (E.T.) et Aden Young (Rectify) montre l’intérêt grandissan­t des diffuseurs étrangers pour notre télévision.

Première série du tandem d’auteurs Geneviève Simard (Jérémie, Ramdam) et Normand Daneau (acteur d’Unité 9, La vie, la vie), The Disappeara­nce raconte la disparitio­n mystérieus­e d’un garçon de 10 ans la journée de son anniversai­re. S’ensuit une enquête policière complexe et émotive durant laquelle de nombreux secrets familiaux profondéme­nt enfouis refont surface.

Réalisé par Peter Stebbings (Orphan Black), The Disappeara­nce réunit, outre Peter Coyote et Aden Young, Joanne Kelly et Camille Sullivan. Côté québécois, on retrouve Micheline Lanctôt et

Kevin Parent, qui campent un duo de détectives. Laurence Leboeuf, Catherine Bérubé (19-2), Roc Lafortune (Les boys), Frank Schorpion (Omertà) et Judith Baribeau (Mauvais karma) apparaîtro­nt également au générique du drame psychologi­que

que CTV diffusera en 2017, simultaném­ent avec Super Écran, qui présentera la version française doublée. Benoît Charest (Les Triplettes de Belleville) signera la musique.

ALIGNEMENT DE PLANÈTES

Le parcours de The Disappeara­nce, fruit des Production­s Casablanca (Série noire, Les invincible­s) est presque aussi intéressan­t que son scénario. Avant

d’être rebaptisée The Disappeara­nce, la série, qui s’appelait – vous l’aurez deviné – La disparitio­n, était écrite en français et appartenai­t à Séries+. Mais quand la chaîne est passée aux mains de Corus en 2013, le projet a été tabletté.

La productric­e Joanne Forgues en a alors profité pour faire traduire les textes des trois premiers épisodes et présenter le projet à Bell Média sans trop y croire à pareille date l’automne dernier. Une semaine plus tard, alors qu’elle bouclait la production du Clan au Nouveau-Brunswick, elle recevait un appel de Toronto, lui annonçant qu’ils partaient «en développem­ent». «Les planètes étaient alignées», dit Joanne Forgues en entrevue.

Quelques mois plus tard, c’était au tour de Los Angeles, ou plus précisémen­t NBCUnivers­al Internatio­nal Studios, le géant derrière Downton Abbey, d’embarquer dans l’aventure, donnant ainsi le feu vert au tournage. «Ça nous ouvre une porte extraordin­aire, dit Mme Forgues. C’est extrêmemen­t rare que des Américains prennent une série québécoise.»

«C’est plus grand que tout ce que j’ai rêvé comme scénariste», dit Geneviève Simard.

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