Le Journal de Montreal

Un emploi du temps encore plus chargé

- JONATHAN GUAY

Avec des entraîneme­nts de niveau olympique et le retour sur les bancs d’école, Jennifer Abel et Roseline Filion n’ont pas le temps de chômer.

«On trouvait qu’on avait trop de temps libre», souligne Filion à la blague au sujet de leur inscriptio­n à Promédia.

«Sans farce, c’était une fenêtre intéressan­te pour nous, car nous ne sommes pas en préparatio­n pour les Jeux olympiques. Ça se plaçait bien dans notre emploi du temps.»

Les deux athlètes retrouvent leurs compagnons de classe à raison de deux fois par semaine, les mardis et jeudis soirs de 18 h à 23 h 45.

«Notre entraîneur est très flexible avec les heures d’entraîneme­nt, souligne Abel. Si on veut commencer l’entraîneme­nt un peu plus tard le lendemain, il n’y a pas de problème.»

AUCUN FAVORITISM­E

Malgré leur grande notoriété, les nouvelles étudiantes disent ne bénéficier d’aucun passe-droit.

«Ici, les gens nous traitent comme les autres, indique Filion. Nous ne sommes pas traitées avec favoritism­e.

«Les professeur­s et les étudiants ont été tellement sympathiqu­es! Ça nous a tout de suite mises à l’aise, raconte Abel. On n’a pas peur de faire des erreurs.»

S’INSPIRER DES AUTRES

Abel et Fillion ne sont pas les premières sportives de haut niveau à s’inscrire à la formation offerte par Promédia.

On peut penser à Jacinthe Taillon (médaillée de bronze en nage synchronis­ée à Sydney en 2000) et à Annie Pelletier (médaillée de bronze au tremplin de 3 m à Atlanta en 1996), qui travaillen­t aujourd’hui dans les médias.

«Je me souviens d’avoir eu une discussion à ce sujet avec Jacinthe Taillon, mentionne Filion, qui s’intéresse beaucoup au médium qu’est la radio. À Rio, Annie Pelletier savait qu’on allait à Promédia, alors elle nous a parlé de son expérience.

«Tous les gens qui nous en ont parlé n’avaient que de bons mots à dire sur ce qu’ils ont vécu.»

TOUJOURS EN RÉFLEXION

Avant son départ pour Rio, Filion avait écrit dans nos pages qu’elle pensait prendre sa retraite après les Championna­ts du monde en 2017. Est-ce toujours le cas?

«Je n’ai pas encore pris de décision définitive, mais ça se dirige vers ça, indique-t-elle. Je vais réfléchir jusqu’à l’été prochain.»

Pour ce qui est d’Abel, l’objectif est encore d’être au party olympique de 2020 à Tokyo avec sa comparse Pamela Ware.

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