Le Journal de Montreal

FaibLe partage des revenus

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Selon le réputé magazine Forbes, l’UFC a généré des profits records de 608 millions $ en 2015. Mais il semble que l’organisati­on n’allonge pas beaucoup de ces billets verts aux «employés» qui se donnent corps et âme dans l’octogone. Dans la Ligue nationale de hockey, le partage des revenus est établi à 50-50 entre les joueurs et les propriétai­res. Pour ce qui est de l’UFC, un agent d’athlètes qui souhaite conserver l’anonymat nous a dit que le chiffre oscille entre 7 et 10 %. «L’UFC est très discrète sur les petites lignes au bas des contrats de ses athlètes. Elle n’est pas assujettie à divulguer cette informatio­n», explique notre source. Une chose est sûre: les combattant­s ne veulent plus voir cette entreprise privée faire des millions de dollars sur leur dos sans qu’ils puissent obtenir une plus grosse part du gâteau. «Personne ne connaît les vrais chiffres. Il doit y avoir 10 personnes dans le monde qui les connaissen­t, mentionne AubinMerci­er. Si c’est véritablem­ent autour de 10 % qu’on reçoit, je trouve ça complèteme­nt stupide. «C’est nous qui offrons le spectacle. Ça n’a aucun sens. Personnell­ement, je crois également que ça devrait être 50-50», ajoute le combattant québécois. Pour sa part, Duffy est d’avis qu’un plus gros partage des revenus signifiera­it un plus gros pouvoir de négociatio­n pour les athlètes; une initiative qui ne plairait pas forcément à l’UFC. «Nous n’avons aucun levier pour négocier, constate-t-il. Avec l’UFC, tout l’argent est dans le haut de la pyramide. Il n’y a rien dans le bas.»

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