L’entente « étouFFante » avec reebok
L’entente d’exclusivité entre Reebok et l’UFC en juin 2015 avait reçu, à l’époque, un accueil très mitigé des combattants. Plus d’un an plus tard, les athlètes sont encore perplexes. Autrefois libres de porter ce qu’ils voulaient, les combattants doivent désormais respecter une ligne de conduite serrée imposée par cette alliance de six ans évaluée à 70 millions $. Lors des événements officiels de l’UFC (conférences de presse, pesées officielles et combats), les athlètes doivent porter strictement des vêtements et produits à l’effigie du manufacturier. Avec ce nouveau partenariat, un combattant peut empocher entre 2500 $ et 40 000 $ par visite dans l’octogone, en fonction de son expérience et de la nature du combat. Si certains ont perdu des commanditaires, d’autres se disent privés d’une plus grande source de revenus. «C’est sûr que moi, ça m’arrange, exprime Aubin-Mercier, dont le commanditaire principal était Reebok avant l’entente.» Bien qu’un commanditaire puisse s’ajouter sur l’équipement des athlètes durant la semaine qui précède la tenue d’un gala – tant qu’il ne cache pas le logo de Reebok –, plusieurs ont aboyé contre cette apparence de monopole. Selon Duffy, cette entente est trop hermétique et elle «étouffe» les athlètes. «C’est beaucoup plus difficile avec cet accord, souligne-t-il. L’entente n’est vieille que d’une année. Il est encore temps d’apporter des changements.»