Le Journal de Montreal

J.-F. Bérubé prend son mal en patience

- Jean-François Chaumont JFChaumont­JDM jean-francois.chaumont @quebecorme­dia.com

NEW YORK | Jean-François Bérubé suait encore à grosses gouttes en détachant ses jambières et ses patins dans le vestiaire des Islanders à leur nouveau complexe d’entraîneme­nt à East Meadow de Long Island.

À la veille de la visite du Canadien à Brooklyn hier, Bérubé a bloqué des tirs de John Tavares, Brock Nelson, Johnny Boychuk et Anthony Beauvillie­r pendant près de 90 minutes. Pour lui, c’est maintenant la routine. Depuis la saison dernière, il a réalisé ses plus gros arrêts contre ses propres coéquipier­s à l’entraîneme­nt.

Relégué à un poste de troisième gardien derrière Jaroslav Halak et Thomas Greiss, le Québécois de 25 ans a porté en 2015-2016 l’uniforme des Islanders pour sept matchs et celui des Sound Tigers de Bridgeport, dans la Ligue américaine, pour quatre autres rencontres.

Après six matchs cette saison avec les Islanders, Bérubé n’a toujours pas vu une seule minute d’action.

«Je m’ennuie des papillons avant une rencontre ou de la fierté d’une bonne sortie, a affirmé le gardien originaire de Repentigny. En jouant le rôle du troisième gardien, je me retrouve toujours dans les gradins et je me sens moins comme un membre actif de l’équipe.

«Heureuseme­nt, Jaro et Thomas sont vraiment gentils avec moi, a-til poursuivi. Les trois, nous savons que ce n’est pas le scénario idéal. Même pour les entraîneme­nts, il y a toujours un gardien en trop sur la glace. Nous n’avons pas le contrôle, nous aimerions obtenir des réponses.»

LA QUESTION DU BALLOTTAGE

Garth Snow, le directeur général, a pris une route assez rare en ce début de saison en gardant trois gardiens au sein de sa formation de 23 joueurs. Les Islanders n’ont pas osé envoyer Bérubé dans la Ligue américaine par crainte de le perdre au ballottage.

«Je vois qu’ils ont confiance en moi puisqu’ils me gardent dans la LNH, a mentionné Bérubé. S’ils ne veulent pas me placer au ballottage, c’est parce qu’ils croient en moi et ils pensent que je peux accomplir le boulot. C’est bien beau tout ça. Je me répète en disant cela, mais ce que je veux le plus, c’est de jouer.

«J’espère qu’en continuant à travailler aussi fort que je finirai par voir la lumière au bout du tunnel, at-il continué. J’aimerais obtenir la chance de jouer. Tu finis par plafonner en participan­t uniquement à des entraîneme­nts. J’ai besoin de bloquer des rondelles dans de véritables rencontres si je souhaite m’améliorer. La lecture du jeu et la vitesse de réaction sont pas mal plus rapides en situation de match.»

DES OUVERTURES AILLEURS

Les Islanders risquent de jouer encore plus de prudence avec Bérubé en raison de la panoplie de blessés à la position de gardiens parmi les autres équipes de la LNH. À Los Angeles, les Kings jouent sans Jonathan Quick et Jeff Zatkoff. À Boston, les Bruins ont également perdu leurs deux premiers gardiens avec des blessures à Tuukka Rask et Anton Khudobin.

Bérubé est très conscient de cette réalité.

«Oui, je regarde ce qui se passe ailleurs dans la LNH, a admis le gardien de 6 pi 1 po et 177 lb. Mon but est simple, je veux jouer. J’aimerais faire ma place avec les Islanders, mais pour l’instant, je suis coincé. Je sais qu’il y a des portes ouvertes dans d’autres villes de la LNH.»

Les Kings pourraient s’avérer une bonne option.

«Je connais très bien cette organisati­on, a-t-il rappelé. J’ai été repêché par les Kings en 2009 (4e tour), j’ai joué mes quatre premières années chez les pros avec eux dans la ECHL et la AHL. J’ai gagné la coupe Calder avec les Monarchs de Manchester en 2015 et j’ai de bons amis qui jouent aujourd’hui à Los Angeles. Mais même si j’aimerais ça, je reste un membre des Islanders.»

Si Snow choisit de ne pas échanger Halak ou Greiss, il devra régler bientôt le sort de Bérubé. Il a assez patienté depuis l’an dernier.

« J’AIMERAIS FAIRE MA PLACE AVEC LES ISLANDERS, MAIS POUR L’INSTANT, JE SUIS COINCÉ. »

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