Le Journal de Montreal

Des leaders tentent de calmer les inquiétude­s

Le discours de victoire de Trump a été rassurant selon plusieurs

- AMÉLI PINEDA

Des leaders politiques ont tenté de calmer le jeu hier après la victoire surprise de Donald Trump, qui a provoqué angoisse et incertitud­e.

Cet appel au calme n’a pas empêché des milliers d’Américains de descendre dans les rues de plusieurs grandes villes hier. En soirée, on les a retrouvés à New York et Chicago, près de bâtiments Trump pour exprimer leur mécontente­ment.

«Not my president [pas mon président]», scandaient plusieurs.

La frustratio­n s’est transporté­e à Montréal, où une centaine de personnes ont manifesté devant le consulat américain.

Plus tôt dans la journée, le discours de victoire du milliardai­re a pourtant été cité par plusieurs comme rassurant et empreint de calme, à mille lieues de ses discours corrosifs pendant la campagne.

M. Trump a assuré vouloir «être le président de tous les Américains».

«Nous ne sommes pas d’abord démocrates ou républicai­ns. Nous sommes d’abord Américains», a ensuite ajouté Barack Obama. L’actuel président des États-Unis s’est dit réconforté par l’allocution du gagnant. Il y a quelques jours à peine, Obama avait pourtant évoqué la menace que représenta­it Trump pour la démocratie.

Obama reçoit d’ailleurs son successeur aujourd’hui à la Maison-Blanche pour une transition qu’il souhaite «en douceur».

MÊME LE MEXIQUE

Le président mexicain, Enrique Peña Nieto, s’est lui aussi montré rassurant malgré une chute de la bourse du pays.

Le Mexique a été particuliè­rement échaudé pendant la campagne, alors que Trump a traité ses ressortiss­ants de «violeurs» et menacé de construire un mur entre les deux pays.

N’empêche que le président Peña Nieto a qualifié son entretien téléphoniq­ue d’hier avec Trump de «cordial, amical et respectueu­x». Une rencontre est prévue entre les deux hommes sous peu.

LUI DONNER UNE CHANCE

Refusant de laisser libre cours à la panique qui a gagné un grand nombre d’électeurs déçus, Hillary Clinton a félicité son grand rival pour sa victoire.

«Donald va être notre président et nous devons être ouverts d’esprit et lui donner sa chance de diriger», a-t-elle souligné.

Pour sa part, le candidat déçu à la primaire démocrate, Bernie Sanders, qui avait galvanisé de jeunes foules, a offert de travailler avec Trump.

«Si M. Trump entend vraiment mener des politiques visant à améliorer les vies des familles de travailleu­rs, moi ainsi que d’autres progressis­tes sommes prêts à travailler avec lui», a-t-il dit.

Les marchés boursiers ne sont pas en reste. Ils ont également repris le dessus hier après avoir tremblé la soirée de l’élection.

— Avec l’Agence France-Presse et CNN

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Donald Trump succédera à Barack Obama le 20 janvier 2017. Il deviendra le 45e président des États-Unis.
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