L’opinion de Québécois exilés aux États-Unis est partagée
QUÉBEC | Les Québécois vivant aux États-Unis ont un avis très partagé sur l’élection de Donald Trump à la présidence des États-Unis: si certains s’en réjouissent, il s’agit d’une onde de choc pour d’autres.
«Je souhaite que les Canadiens comprennent que près de la moitié des Américains sont en larmes aujourd'hui, indique Lincey Viel Pepin, qui vit dans le Maine depuis quelques années. Beaucoup de gens qui ont voté pour Trump l'ont fait pour avoir du changement.»
«Les gens sont tannés de la corruption et malheureusement, Hillary en représentait la continuité. Je crois que les démocrates auraient gagné s'ils avaient été représentés par Bernie Sanders», observe Mme Viel Pepin.
Même son de cloche pour Isabelle Ryan, qui vit au Vermont. Son vote est allé à Hillary Clinton.
«Les Américains veulent du changement vite et de façon radicale. Avec Trump, ça risque d'arriver», croit-elle. Mais elle doute fortement qu’il puisse remplir convenablement son nouveau rôle de président.
«Est-ce qu’il aura la force, la crédibilité et le soutien du peuple lorsqu'il sera confronté aux problèmes autres que ceux qui se règlent en construisant un mur et en arrêtant les réfugiés d'entrer aux États-Unis?» demande-t-elle.
De son côté, Stéphanie Schutt, a suivi la tendance de son État d’adoption, l’Arizona et est enchantée de la victoire de Trump.
«Je ne suis pas 100 % d’accord avec tout ce que Trump dit, mais les prochaines années seront intéressantes à voir, souligne-t-elle. J’ai plus confiance en lui qu’en Hillary Clinton. Je pense qu’il aime vraiment les États-Unis et qu’il veut en faire un pays uni.»
SNOWBIRDS MITIGÉS
De leur côté, des snowbirds se sont dits mitigés quant à l’arrivée de Trump à la présidence. «Je pense que Clinton n'a pas été élue parce que c'est une femme. Par contre, beaucoup d'Américains sont pauvres, au chômage et Trump a promis des emplois. C'est sans doute ce qui a fait pencher la balance. J'espère que son équipe va le modérer», confie Claire Devault.
De son côté, Robert Rochefort croit qu’aucun candidat n’avait l’étoffe d’un président.
«Les Américains ont choisi la moins pire des deux options selon eux. Ça démontre que la classe moyenne est écoeurée», fait-il valoir.