Le MTQ pourrait se faire rembourser
Une mauvais calcul d’un entrepreneur a prolongé les travaux de démolition du pont Saint-Jacques
Un mauvais calcul du consortium chargé de démolir le pont Saint-Jacques à Montréal a obligé Transports Québec à fermer l’accès à l’autoroute Décarie pendant une fin de semaine de plus. Québec envisage maintenant de refiler la facture à l’entreprise.
L’enfer des automobilistes qui ne pouvaient plus accéder à l’autoroute Décarie Nord pendant l’ultime phase de démolition du pont ne devait durer que les trois jours de l’Action de grâce.
Or, en lançant les travaux le 7 octobre, des ingénieurs du chantier ont constaté que le système qui devait protéger l’autoroute des débris du pont durant la démolition n’était pas adéquat.
Le consortium Demathieu et Bard/Aecon (DBA) n’a eu d’autre choix que de suspendre les travaux afin de renforcer le système et mieux protéger l’importante autoroute.
DBA a donc dû ramener les 28 travailleurs, sept pelles hydrauliques, deux chargeurs sur roues, une nacelle et un canon à eau pour continuer les travaux la fin de semaine suivante. De plus, le MTQ était obligé à nouveau de fermer l’accès en direction nord de l’une des plus importantes autoroutes de l’île.
«Il y a eu des fermetures qui n’auraient pas dû avoir lieu, parce que les ouvrages de protection temporaires n’étaient pas suffisants. C’était la responsabilité des ingénieurs de l’entrepreneur de mettre en place les systèmes appropriés», a expliqué hier Stéphane Audet, responsable du projet Turcot au MTQ.
Si le Ministère assure ne rien avoir payé pour les travaux additionnels, M. Audet n’a pas exclu de demander un remboursement pour la deuxième fermeture.
«Nous envisageons certainement de faire une réclamation aux entrepreneurs. C’était leur erreur», a continué M. Audet.
Le MTQ n’était pas en mesure de chiffrer le coût des travaux en extra. Pour sa part, DBA n’a pas répondu aux questions du Journal.
ÉCHÉANCIER RESPECTÉ
Ailleurs, tout roule rondement sur l’important chantier de 3,7M$, assurent le MTQ et le constructeur, le consortium KPH-Turcot.
La première bretelle flambant neuve, soit celle qui relie l’autoroute 15S à la route 136 (nom qui remplacera l’autoroute 720), sera ouverte dans les prochaines semaines. Suivra ensuite la bretelle entre l’autoroute 20 et la route 136.
«Les travaux respectent toujours l’échéancier, et le projet devrait être complété d’ici septembre 2020. C’est certain qu’entre-temps, il y aura des inconvénients pour les automobilistes», a souligné Sébastien Marcoux de KPH.