Enlevée chez elle en pleine nuit
TROIS-RIVIÈRES | Une femme de 64 ans ne se sent plus en sécurité et vit du stress depuis qu’un homme est entré chez elle avant de lui mettre un couteau à la gorge, de la séquestrer et de l’enlever.
Dans la nuit du 5mai 2015, Denise Bournival dormait seule dans son logement lorsqu’elle a entendu du bruit. Quand elle s’est levée, elle a vu Éric Roch, 38 ans, dans le cadre de sa porte de chambre. L’homme était déjà recherché par la police pour des introductions par effraction. Il avait passé 17 des 20 dernières années en prison pour des vols et des introductions dans des résidences.
Il vient de plaider coupable à des accusations de séquestration, introduction par effraction et vol.
«Je ne suis pas une personne peureuse de nature. Je me sentais bien chez moi. Maintenant, j’ai peur», a-telle dit au tribunal.
Après son réveil, Roch a demandé de l’argent à la sexagénaire, mais elle n’en avait pas. Il lui a dit qu’ils se rendraient au guichet automatique.
Pendant qu’elle enfilait un jeans, l’homme a saisi un couteau dans un tiroir de cuisine. «Il m’a mis le couteau près du cou et il a dit: “Grouille-toi, donne-moi tes clés”», a-t-elle poursuivi.
Éric Roch a poussé la femme dans l’auto et ils sont partis ensemble.
CIGARETTES
Il a demandé à Mme Bournival d’aller lui acheter des cigarettes au dépanneur.
La femme de 64ans a acheté les cigarettes, mais a avisé le commis qu’elle était séquestrée. Elle est retournée au véhicule, mine de rien.
«J’ai garroché les cigarettes et je suis retournée à l’intérieur. J’ai dit [au commis] de barrer les portes», a-t-elle dit.
Éric Roch a fui à bord de la voiture de la dame. Il a été arrêté peu après avoir foncé dans un poteau.
«Vous ne méritiez pas ça. Je m’excuse», a-t-il dit en cour à la dame.
L’homme a aussi plaidé coupable à des accusations de voies de fait causant des lésions, voies de fait armées, menaces de mort et de séquestration à l’endroit de son ex-conjointe.
La Couronne réclame 12 ans de prison et demande qu’on déclare le coupable délinquant à contrôler pour une période de huit à 10 ans. Son avocat demande plutôt huit ans de prison pour son client, en plus d’être déclaré délinquant à contrôler pour cinq ans.