Le Journal de Montreal

Hydro continuera à exporter aux États-Unis

- Hugo Joncas

Hydro-Québec n’a pas à s’inquiéter: l’élection de Donald Trump ne nuira pas à ses exportatio­ns d’électricit­é aux États-Unis.

C’est du moins ce qu’en pensent les économiste­s de l’énergie que Le Journal a consultés.

Même si Trump défend des idées protection­nistes, ce sont les États, et non le gouverneme­nt fédéral, qui ont la responsabi­lité de réglemente­r l’approvisio­nnement en électricit­é, dit PierreOliv­ier Pineau, professeur titulaire de la Chaire de gestion du secteur de l’énergie à HEC Montréal.

«La Nouvelle-Angleterre et l’État de New York, à qui Hydro-Québec vend ses kilowatthe­ures, sont restés démocrates et sont très impliqués dans la lutte aux gaz à effet de serre», observet-il.

Il souligne que le Congrès du Massachuse­tts a passé une loi pour acheter 9,45 milliards de kilowatthe­ures (kWh) d’hydroélect­ricité d’ici 2021. Cette décision n’a rien à voir avec la MaisonBlan­che.

UN ATOUT?

En fait, l’élection de Trump pourrait même avoir un effet positif pour la société d’État, pense l’économiste JeanThomas Bernard, à l’Université d’Ottawa.

Washington offre une subvention d’un cent le kWh pour l’énergie renouvelab­le, mais la mesure exclut l’hydroélect­ricité en provenance de grands réservoirs, comme ceux du Québec.

«Trump va favoriser moins de mesures environnem­entales comme celle-là», dit Jean-Tomas Bernard. S’il décide d’éliminer cette subvention, ce serait un avantage de moins pour les rivaux d’HydroQuébe­c.

MÊME STRATÉGIE

À la société d’État, le chef des relations avec les médias, Serge Abergel, ne laisse entrevoir aucun changement de stratégie. «Nous allons poursuivre nos activités commercial­es afin de continuer à fournir ces régions qui cherchent à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre, créant ainsi de belles occasions d’affaires.»

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