Les gens d’affaires inquiets… mais pas trop
Certains voient même des opportunités avec la victoire de Trump
Montée du protectionnisme et ouverture du traité de libreéchange, voilà deux sujets d’inquiétudes ou à tout le moins, d’inconnus, au lendemain de la victoire surprise du candidat républicain, Donald Trump, à la présidence américaine.
La panique ne s’est pas manifestée sur les marchés, pas plus que chez les gens d’affaires. Certains voient même quelques opportunités dans l’élection de Donald Trump.
Les gens d’affaires québécois sont unanimes: il faut sauver l’accord de libreéchange avec les États-Unis et le Mexique (ALÉNA), mis à mal durant la campagne.
«La plateforme électorale de Donald Trump remet en question le libre-échange, et c’est bien sûr préoccupant», a dit le président-directeur général du Conseil du Patronat du Québec (CPQ), Yves-Thomas Dorval. Environ 75 % des exportations canadiennes sont destinées aux États-Unis et il faut préserver l’accès à ce marché de près de 320 millions de personnes.
LES PENDULES À L’HEURE
Pour Stéphane Forget, président-directeur général de la Fédération des Chambres de commerce du Québec (FCCQ), il importe d’abord de remettre les pendules à l’heure et de démontrer la valeur économique de l’accord pour les deux pays.
«Il y a des dizaines de millions d’Américains qui sont retournés au travail, ce matin, et qui dépendent des échanges avec le Canada, a dit M. Forget. Les chiffres et la réalité devraient permettre à Donald Trump d’avoir un raisonnement différent par rapport au protectionnisme.»
« DES EFFORTS »
L’accent durant la campagne présidentielle sur le secteur manufacturier pourrait bien profiter aux entreprises québécoises, croit Éric Tétrault.
«Donald Trump a promis des efforts extraordinaires pour relancer le secteur manufacturier. C’est excellent pour le Québec. On serait gagnant, parce qu’on a des choses à vendre… en autant que les Américains ne s’approprient pas tous les emplois qui vont avec.»