Le Journal de Montreal

La malédictio­n de Columbus

- Jean-françois chaumont

Il y a des villes qui portent malheur. Pour Al Montoya, c’est clairement Columbus.

Avant d’endosser l’uniforme du Canadien, Montoya avait connu son pire départ en carrière dans la LNH le 7avril 2012. À cette époque, il portait les couleurs des Islanders de New York. Les Blue Jackets l’avaient humilié 7 à 3 au Nationwide Arena de Columbus. Jack Capuano n’avait pas allégé ses souffrance­s, le laissant dans le match pour les 60 minutes.

Plus de quatre ans plus tard, Montoya a vécu une autre soirée cauchemard­esque en Ohio. Le résultat est encore frais en mémoire. Le 4novembre dernier, les Jackets ont écrasé le CH 10 à 0.

Montoya a écrit une triste page en devenant le premier gardien de la LNH à donner dix buts dans un même match depuis Steve Valiquette, des Rangers, au mois de février 2009.

Cinq jours après cette dégelée contre la bande de John Tortorella, Montoya a enfin brisé le silence.

«J’avais besoin de digérer tout ça avant de vous rencontrer, a affirmé l’Américain de 31ans. Je ne fais pas souvent face à autant de questions, mais c’est correct. Je suis prêt à tout mettre derrière et à passer au match suivant, peu importe quand ce sera.»

Montoya a reconnu qu’il s’agissait de sa plus longue soirée dans la LNH.

«Je pense qu’on peut dire ça, a-t-il répliqué avec le sourire. Toutes les fois que vous perdez, c’est difficile, c’est comme ça que je vois ça. J’essaie de ne jamais être trop heureux ou trop déçu.»

À Columbus, les Blue Jackets célèbrent toujours leur but au son d’un percutant bruit de canon.

«À un moment donné, j’ai cessé de l’entendre», a répliqué l’ancien adjoint de Roberto Luongo avec les Panthers.

UN JOUEUR D’ÉQUIPE

Montoya n’a pas lancé de flèche à l’endroit de ses entraîneur­s qui ont préféré le laisser dans l’action pour tout le match.

«J’en ai pris une pour l’équipe, a-t-il expliqué. Ça fait partie du jeu quand vous acceptez d’être gardien. Les attaquants font des erreurs, les défenseurs font des erreurs, mais quand c’est le gardien qui fait des erreurs, tout le monde les voit. Je suis ici pour le meilleur et pour le pire, et ça ne fait que me rendre plus fort.

«Tout le monde était fâché par ce match contre les Blue Jackets, pas juste moi, a-t-il continué. Carey (Price) et mes coéquipier­s m’ont aidé à oublier ce match, ils m’ont remonté le moral. Nous avons rebondi d’une belle façon en remportant notre match dès le lendemain contre les Flyers.»

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