L’accusé était un homme jaloux et possessif, selon des témoins
Il est accusé d’avoir tué sa conjointe en décembre 2012
Le Montréalais accusé du meurtre de son exconjointe était un homme jaloux, possessif et capable de la gifler en public, selon le témoignage d’une collègue de la victime.
«Il était très méchant avec elle», a témoigné la serveuse Vanessa Poejo au procès de Juan Fermin Palma, accusé du meurtre au premier degré de Pamela Jean.
La serveuse, qui travaillait dans un bar de la rue Saint-Hubert à Montréal, a témoigné en relatant plusieurs scènes de violence conjugale qui seraient survenues au fil du temps.
De son côté, le patron du bar, Antonio Dos Santos, a déjà vu Palma agripper sa conjointe, a-t-il témoigné hier au palais de justice de Montréal.
PROBLÈMES CONJUGAUX
«Elle avait des problèmes avec son chum», a-t-il ajouté devant le jury.
Il y avait aussi de la jalousie, comme quand Palma aurait appris que Mme Jean allait le quitter pour un autre homme. C’était peu avant le meurtre présumé, survenu entre le 30 décembre 2012 et le 4 janvier 2013.
Palma se serait alors confié à la collègue de la victime.
«J’ai baisé Pamela toute la nuit et elle n’oubliera jamais, aurait-il dit. Si jamais il pense qu’il va avoir ma femme, il se trompe. Elle est à moi, à moi pour toujours.»
Bien que Mme Jean se soit sentie «misérable» dans sa vie de couple, selon sa collègue, elle serait restée avec Palma, car elle pensait que, malgré tout, il allait changer. «Pamela Jean pensait que l’amour pouvait tout surmonter», a dit sa collègue au jury.
Il semblerait toutefois qu’il y ait eu une accalmie vers le temps des Fêtes. Le couple Palma-Jean semblait mieux aller, ils semblaient tous deux heureux.
«On ne peut pas laisser tomber comme ça une relation de 13 ans. On va régler nos choses», avait d’ailleurs écrit Pamela Jean à sa mère.
Le 29 décembre 2012, Pamela Jean et Palma seraient allés dans un bar, puis auraient quitté les lieux ensemble. C’est toutefois la dernière fois qu’elle a été vue vivante.
ENQUÊTE
Une enquête a été déclenchée et le corps de la victime, à moitié nu, a été retrouvé dans une garderobe, sous les marches d’un escalier chez Palma, à Montréal. Ce dernier a ensuite été arrêté et accusé de meurtre prémédité.
Le procès de Palma devant jury, présidé par le juge Eric Downs, se poursuit toute la semaine.