Le Journal de Montreal

Les startups génèrent 700 M$ en retombées

Leur nombre est évalué entre 1800 et 2600 à Montréal

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AGENCE QMI | Elles créent plus de 8000 emplois directs et 2000 indirects, et génèrent une activité économique de quelque 700 millions $ annuelleme­nt à Montréal.

Les jeunes entreprise­s du secteur de la technologi­e numérique de Montréal ont désormais des chiffres pour étayer une réalité jusque-là un peu floue, grâce au Portrait de l’écosystème startup montréalai­s, réalisé par la firme Credo, en collaborat­ion avec la Fondation OSMO et Startupfes­t.

On y apprend que la cadence de création des startups (entreprise­s fondées il y a moins de cinq ans) a doublé depuis 2011, alors qu’environ 360 millions $ en capital de risque ont été investis. On évalue entre 1800 et 2600 jeunes entreprise­s actives dans la métropole.

C’est un univers profondéme­nt masculin: 80 % des fondateurs sont des hommes, dont l’âge moyen est de 33 ans.

Les résultats de l’étude ont été dévoilés hier matin à l’espace collaborat­if La Gare, où sont installées de nombreuses startups, en présence, notamment, de Harout Chitilian, vice-président du comité exécutif de la Ville de Montréal, responsabl­e des technologi­es de l’informatio­n, et de Michel Leblanc, PDG de la Chambre de commerce du Montréal métropolit­ain.

«Avec ce portrait, on voit non seulement l’effervesce­nce, mais aussi le potentiel du secteur», a dit Christian Bélair, président de Credo, la firme de servicesco­nseils auteure de l’étude.

RECOMMANDA­TIONS

L’étude y va de quelques suggestion­s pour stimuler l’écosystème des startups, relativeme­nt jeune. Parmi elles, augmenter l’exposition des étudiants montréalai­s au monde des jeunes entreprise­s et faciliter l’attraction, l’intégratio­n et la rétention des talents internatio­naux. Et des talents féminins. Les startups, comme l’ensemble de l’économie numérique et technique, sont un univers masculin. Seulement 22 % de la main-d’oeuvre est féminine.

Un problème qui vient de loin, note Jean-François Charrette, analyste principal chez Credo. «Lorsqu’elles sont jeunes, les filles sont aussi intéressée­s par les maths et les sciences que les garçons. C’est à l’adolescenc­e que l’intérêt s’estompe, dit-il. Il y a un message que la société envoie... Il faut leur communique­r qu’elles ont leur place dans les technos, et ça peut être en marketing, en finances ou dans les ressources humaines.»

L’étude recommande aussi de privilégie­r les liens avec les université­s et de renforcer la collaborat­ion avec les firmes de capital-risque: depuis cinq ans, quelque 360 M$ ont été investis et les deux tiers des investisse­urs proviennen­t de Montréal.

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