Une oeuvre remarquable et spectaculaire
Fidèle à lui-même, Denis Villeneuve mise sur l’originalité, la poésie et les émotions dans L’arrivée, son premier film de sciencefiction.
Adapté pour le cinéma par Eric Heisserer d’après la nouvelle Story of your Life de Ted Chiang, L’arrivée est un long métrage d’extraterrestres dans lequel ceux-ci ne servent qu’à appuyer une réflexion profonde sur les rapports humains.
Louise Banks (Amy Adams), une linguiste, se remet de la mort de sa fille. Lorsque 12 vaisseaux apparaissent simultanément aux quatre coins de la planète, elle est approchée pour aider l’armée à déchiffrer la langue des extraterrestres afin de connaître leurs véritables intentions.
TOUT EN NUANCES
La communication, qu’elle soit au travers de signes écrits, de langage ou de sensations ressenties à travers les souvenirs de la vie de Louise, mêlés à ces rencontres avec les heptapodes, sont l’un des sujets dominants de L’arrivée dont on ne peut rien dire de trop précis sous peine de briser la magie et la poésie.
Cet apprentissage de communication est d’abord essentiellement sensoriel, les souvenirs de l’enfance de sa fille décédée servant de catalyseur et plaçant les échanges entre Louise et les aliens à un niveau intuitif et donc purement émotif.
Comme dans Incendies ou Sicario Denis Villeneuve, en se concentrant sur un personnage féminin à la fois fort et fragile, s’assure de susciter une empathie constante chez le spectateur.
Loin du traitement habituel à grand renfort de batailles et d’effets spéciaux, «L’arrivée» est une émouvante et très belle réflexion sur l’essence de la vie et un splendide cadeau.