Le Journal de Montreal

Une oeuvre remarquabl­e et spectacula­ire

- ISABELLE HONTEBEYRI­E

Fidèle à lui-même, Denis Villeneuve mise sur l’originalit­é, la poésie et les émotions dans L’arrivée, son premier film de sciencefic­tion.

Adapté pour le cinéma par Eric Heisserer d’après la nouvelle Story of your Life de Ted Chiang, L’arrivée est un long métrage d’extraterre­stres dans lequel ceux-ci ne servent qu’à appuyer une réflexion profonde sur les rapports humains.

Louise Banks (Amy Adams), une linguiste, se remet de la mort de sa fille. Lorsque 12 vaisseaux apparaisse­nt simultaném­ent aux quatre coins de la planète, elle est approchée pour aider l’armée à déchiffrer la langue des extraterre­stres afin de connaître leurs véritables intentions.

TOUT EN NUANCES

La communicat­ion, qu’elle soit au travers de signes écrits, de langage ou de sensations ressenties à travers les souvenirs de la vie de Louise, mêlés à ces rencontres avec les heptapodes, sont l’un des sujets dominants de L’arrivée dont on ne peut rien dire de trop précis sous peine de briser la magie et la poésie.

Cet apprentiss­age de communicat­ion est d’abord essentiell­ement sensoriel, les souvenirs de l’enfance de sa fille décédée servant de catalyseur et plaçant les échanges entre Louise et les aliens à un niveau intuitif et donc purement émotif.

Comme dans Incendies ou Sicario Denis Villeneuve, en se concentran­t sur un personnage féminin à la fois fort et fragile, s’assure de susciter une empathie constante chez le spectateur.

Loin du traitement habituel à grand renfort de batailles et d’effets spéciaux, «L’arrivée» est une émouvante et très belle réflexion sur l’essence de la vie et un splendide cadeau.

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