Un week-end de rêve
Rogatien Vachon savoure pleinement son intronisation au Temple
Rogatien Vachon a attendu tellement longtemps avant d’obtenir sa place parmi les immortels du hockey que l’ancien gardien n’y pensait même plus.
Pionnier du hockey en Californie, gagnant de trois coupes Stanley et d’un trophée Vézina avec le Canadien, Vachon a patienté 31 ans avant de recevoir l’appel du Temple de la renommée. Le coup de fil inespéré est venu en juin dernier et l’Abitibien d’origine fera finalement son entrée au Temple lundi, à 71 ans.
Trente et une années d’attente, ce sont 31 bonnes raisons de savourer les célébrations des prochains jours.
«Quand on est jeune, on pense toujours que ça va arriver, a raconté Vachon hier. Mais après plusieurs années, rien ne se passait, alors ma femme et moi, nous nous sommes dit que rien n’allait arriver.»
Avant le match face aux Kings de Los Angeles, le Canadien a honoré à sa façon son ex-gardien.
Vachon a désormais son nom gravé sur l’anneau d’honneur de l’équipe, entouré du nom de tous les anciens du CH aussi intronisés au Temple de la renommée.
«Faire son entrée au Temple de la renommée de la Ligue nationale, c’est absolument incroyable, a-t-il poursuivi. Et être intronisé au Temple de la renommée du Canadien la même semaine, avec toute ma famille qui est ici… C’est un week-end fantastique.»
«IL fittait BIEN ! »
Vachon a quitté Montréal en 1971-1972, quand un certain Ken Dryden s’est installé pour de bon devant le filet du Canadien.
Le gardien a ensuite porté l’uniforme mauve et jaune des Kings pour sept saisons, contribuant à faire grandir la popularité du hockey dans la région de Los Angeles. À la fin de sa carrière, il s’est installé dans sa Californie adoptive. Vachon a par la suite occupé plusieurs rôles au sein de l’organisation des Kings.
C’est donc dire qu’avant d’être présenté à la foule du Centre Bell hier, il y avait un moment qu’il n’avait plus endossé l’uniforme du Canadien.
«En effet, ça faisait quelques années que je ne l’avais pas porté. Mais il fittait bien!» s’est réjoui «Rogie», que presque plus personne n’appelle «Rogatien» depuis qu’il est installé sur la côte ouest américaine.