Troisième journée de manifestations
AFP | Des milliers d’Américains ont pris d’assaut les rues hier pour la troisième journée d’affilée pour protester contre l'arrivée de Donald Trump à la Maison-Blanche.
La plupart de ces manifestations se sont déroulées de manière pacifique après que des épisodes de vandalisme eurent entaché celles des derniers jours.
Un «rassemblement pour l'amour» s'est tenu dans le jardin public Boston Common, au Massachusetts. Les organisateurs rapportent que des milliers de personnes ont pris part à cet événement, au nom de l'amour et de la paix.
Des marches ont aussi perturbé la circulation à Miami, de même qu'à Atlanta. La ville de Minneapolis, au Minnesota, a elle aussi été le théâtre d'une manifestation.
Du côté du Tennessee, des étudiants de l'Université Vanderbilt ont traversé le campus, scandant des chansons du mouvement des droits civiques.
NEW YORK
À New York, plus de 1000 personnes ont participé à un autre «rassemblement pour l'amour» au Washington Square Park.
«Ton mur ne pourra pas entraver notre marche», «l’amour surmonte la haine», pouvait-on lire sur les pancartes portées à bout de bras par les manifestants.
Certains agitaient des drapeaux mexicains, d’autres des affiches à l’effigie d’Hillary Clinton, lors de ce rassemblement à la tonalité résolument pacifique, où étaient présents nombre de jeunes enfants.
«Nous sommes ici pour soutenir les gens que Trump a insultés, pour montrer à nos enfants que nous avons notre mot à dire, et pour défendre les droits de l’homme», dit Kim Bayer, 41 ans.
«Je n’ai jamais eu aussi peur de ma vie», a-t-elle reconnu. «Nous devons nous montrer et faire du bruit.» Des rassemblements ont eu lieu dans plusieurs villes depuis l’élection présidentielle, mardi, pour protester contre le résultat du scrutin ou manifester une inquiétude face à la perspective d’une présidence Trump. Des rassemblements ont dégénéré en émeutes mercredi et les policiers ont procédé à de nombreuses arrestations.
Lors de sa campagne, Donald Trump s’en est pris aux Mexicains et a menacé de construire un mur à la frontière des États-Unis et du Mexique; il s’en est pris aussi aux immigrés sans papiers et aux musulmans, et a tenu des propos sexistes envers plusieurs femmes.