Une avocate appelle Trump à ne pas poursuivre ses accusatrices
LOS ANGELES | (AFP) L’avocate Gloria Allred a appelé hier le futur président américain Donald Trump à promettre de ne pas poursuivre celles qui l’ont accusé de comportements sexuels abusifs, agitant la menace de contre-poursuites.
En présence de Summer Zervos, excandidate de l’émission de téléréalité de Donald Trump The Apprentice, tremblante et gémissante, l’avocate spécialisée dans les cas de femmes victimes d’agressions sexuelles a demandé au président élu de «rétracter ses déclarations selon lesquelles ses accusatrices sont des menteuses» et d’apporter «des assurances qu’il n’engagera pas de poursuites contre elles».
Pour sa part, le quotidien New York Daily News rapporte que des sources près du président élu assurent qu’il n’a pas l’intention de mettre ses menaces de poursuites à exécution, même s’il ne l’a toujours pas dit publiquement.
DIFFAMATION
«Nous n’avons pas d’intention pour le moment de porter plainte contre Donald Trump, mais s’il poursuit ces femmes, je leur conseillerai alors de l’attaquer en diffamation», a déclaré Gloria Allred, lors d’une brève conférence de presse à Los Angeles.
Elle a précisé que les présidents en exercice pouvaient être poursuivis pour des faits précédant leur entrée à la Maison-Blanche, donnant l’exemple de Bill Clinton dans l’affaire Paula Jones.
L’avocate, qui représente aussi des accusatrices de l’ex-vedette de télévision Bill Cosby, n’a pas donné d’échéance pour le président élu avant d’éventuellement prendre des mesures.
Donald Trump a été accusé par une dizaine de femmes de les avoir touchées sur tout le corps y compris les seins et les parties génitales, de les avoir embrassées de force
INTIMIDATION
À la conférence de presse, Summer Zervos a lu, en tremblant et claquant des dents, une déclaration rappelant que «M.Trump a dit pendant sa campagne présidentielle qu’il porterait plainte contre moi ou d’autres accusatrices».
Elle a précisé qu’après s’être élevée contre le républicain, elle a été «menacée», elle a «subi des intimidations» et a vu son entreprise visée.
M. Trump dispose à présent «du plus gros pupitre d’intimidation au monde et n’a pas encore retiré sa menace de me poursuivre ainsi que d’autres qui ont parlé publiquement contre lui», a-t-elle ajouté.