Le Journal de Montreal

Déchiffrer les codes sur les fruits et les légumes

- Lili Marchand Spécialist­e en consommati­on

Depuis quelque temps, je vois sur mon mur Facebook une publicatio­n sur les codes des fruits et légumes que je trouve un peu alarmiste. C’était: «ÉVITEZ d’acheter des fruits dont le code sur l’étiquette commence par 8.»

Le site web est hébergé au Panama, ce qui en dit long... Mais j’ai trouvé plein d’autres sites qui en parlent aussi.

J’ai donc décidé de vérifier si cette informatio­n avait un peu de vrai. Et surtout ce que veulent dire ces chiffres.

Le nom de ce code est PLU (Price Look Up). Il s’agit d’un code à 5 chiffres qui veut dire que le fruit ou le légume est génétiquem­ent modifié.

J’ai communiqué avec Guy Milette de Courchesne Larose, un distribute­ur de fruits et légumes pour l’Est du Canada. Il m’a aidée à me démêler sur ces codes mystérieux.

Ce ne sont pas tous les fruits et les légumes qui ont des codes, m’a-t-il expliqué. Par exemple, à la fruiterie de mon quartier, aucune pomme n’affiche le petit collant arborant un tel code.

Au départ, ces codes sont davantage posés pour que les caissières entrent le bon prix du produit dans la caisse.

LE CODE COMMENCE PAR 8

Pour la consommati­on humaine, aucun fruit ou légume OGM n’est autorisé au Canada, à l’exception d’une sorte de pomme en Colombie-Britanniqu­e qui est devenue le mélange de plusieurs variétés.

Il existerait une pénurie de codes, de sorte qu’il est possible qu’un produit ait un code qui commence par 8. Mais il n’est pas transgéniq­ue…

Les fruits et légumes non bio sont couverts par les codes 3000 à 4999 et les fruits et légumes bio, par les codes 93000 à 94999.

Donc, à moins que vous mangiez bio, les chiffres ne sont pas importants. Mais cela peut être une informatio­n dont il faut tenir compte si, par exemple, vous ne désirez pas acheter du bio et payer plus cher.

Notez que certains produits qui viennent des États-Unis (les fruits et légumes) peuvent contenir des OGM, comme le maïs en épi.

IMPLIQUONS-NOUS !

Je crois que nous devons poser des questions et nous impliquer dans notre choix de produits. La Loi sur la salubrité des aliments au Canada est en refonte et nous pourrions, grâce à celle-ci, en savoir plus sur ce que nous consommons.

Souvent, on lit «sans gluten», «sans sel», etc. sur des produits qui n’en ont pas de toute façon!

Comme consommate­urs, nous comparons les prix et c’est bien. Mais il faut aussi exiger de meilleurs produits de manière à pousser les entreprise­s à nous offrir de bons produits à bon prix.

Exemple: Le prix de la viande a monté de façon vertigineu­se, les clients ont réagi en en achetant moins… Les prix redescende­nt.

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