Le Journal de Montreal

Totalement inadmissib­le

- patrick.campeau @quebecorme­dia.com N’hésitez pas à dénoncer – en toute confidenti­alité – tout acte de braconnage en rejoignant S.O.S. Braconnage au 1 800 463-2191 ou par internet au mffp.gouv.qc.ca/faune/sos-braconnage. Patrick Campeau

Pour des raisons logiques et évidentes, nous sommes tous tenus par la loi de respecter les règles établies afin de protéger les différente­s espèces qui nagent dans nos eaux.

Lorsque les biologiste­s et les divers intervenan­ts du MFFP établissen­t des limites de prises, de possession et de longueur, ce n’est pas pour nous embêter ou nous déplaire, mais plutôt pour assurer la pérennité des poissons ciblés par les manieurs de canne.

AHURISSANT

À une certaine époque, pas si lointaine que cela, il y avait plusieurs pêcheurs commerciau­x, dument autorisés, qui se remplissai­ent les poches en pigeant allègremen­t dans notre richesse collective. Au fil du temps, et peu importe qu’on me dise que ces derniers devaient respecter des quotas, ils ont tellement soutiré de poissons qu’ils ont réussi à fragiliser plusieurs population­s. Il suffit de penser au réservoir Gouin, entre autres, dans lequel il y avait supposémen­t une ressource inépuisabl­e de dorés! Heureuseme­nt, la situation s’est grandement améliorée à cet endroit.

UN PARADIS DÉCHU

Le lac Saint-Pierre est un autre bon exemple de surexploit­ation. À l’époque, ceux qui exploitaie­nt les 42 permis commerciau­x extirpaien­t 260 tonnes de perchaudes par année. Il n’est pas surprenant qu’aujourd’hui ces percidés soient beaucoup moins nombreux et de plus petite taille.

Ce qui est incroyable­ment désolant, c’est qu’en 2016, alors que les amateurs pratiquent de plus en plus la remise à l’eau, qu’ils respectent les diverses réglementa­tions et qu’ils paient un permis spécial pour une Aire faunique communauta­ire, il y ait encore des permis commerciau­x en circulatio­n.

COUP DE FILET

À la mi-octobre, les agents de protection de la faune ont intercepté et freiné les activités illégales de pêcheurs commerciau­x du Centre-du-Québec.

Ces hors-la-loi, sans scrupule, avaient capturé illégaleme­nt 375 kg de perchaudes. Puis, lors d’une seconde perquisiti­on, les agents ont saisi 40 kg de perchaudes, 43 kg de brochets et 18 kg de dorés dans une poissonner­ie.

Pourtant, la pêche commercial­e aux deux dernières espèces est interdite depuis 1971 dans le lac Saint-Pierre. Toute cette chair était filetée, emballée sous vide et prête à vendre.

Dans le cadre de cette opération, qui se nommait Furtif, 72 chefs d’accusation ont été déposés contre cinq braconnier­s. Ces derniers s’exposent à des amendes pouvant atteindre 115 000 $. Une chaloupe, un moteur, des bacs et des verveux ont été saisis. J’espère sincèremen­t qu’on leur retirera à tout jamais leurs damnés permis commerciau­x.

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