Totalement inadmissible
Pour des raisons logiques et évidentes, nous sommes tous tenus par la loi de respecter les règles établies afin de protéger les différentes espèces qui nagent dans nos eaux.
Lorsque les biologistes et les divers intervenants du MFFP établissent des limites de prises, de possession et de longueur, ce n’est pas pour nous embêter ou nous déplaire, mais plutôt pour assurer la pérennité des poissons ciblés par les manieurs de canne.
AHURISSANT
À une certaine époque, pas si lointaine que cela, il y avait plusieurs pêcheurs commerciaux, dument autorisés, qui se remplissaient les poches en pigeant allègrement dans notre richesse collective. Au fil du temps, et peu importe qu’on me dise que ces derniers devaient respecter des quotas, ils ont tellement soutiré de poissons qu’ils ont réussi à fragiliser plusieurs populations. Il suffit de penser au réservoir Gouin, entre autres, dans lequel il y avait supposément une ressource inépuisable de dorés! Heureusement, la situation s’est grandement améliorée à cet endroit.
UN PARADIS DÉCHU
Le lac Saint-Pierre est un autre bon exemple de surexploitation. À l’époque, ceux qui exploitaient les 42 permis commerciaux extirpaient 260 tonnes de perchaudes par année. Il n’est pas surprenant qu’aujourd’hui ces percidés soient beaucoup moins nombreux et de plus petite taille.
Ce qui est incroyablement désolant, c’est qu’en 2016, alors que les amateurs pratiquent de plus en plus la remise à l’eau, qu’ils respectent les diverses réglementations et qu’ils paient un permis spécial pour une Aire faunique communautaire, il y ait encore des permis commerciaux en circulation.
COUP DE FILET
À la mi-octobre, les agents de protection de la faune ont intercepté et freiné les activités illégales de pêcheurs commerciaux du Centre-du-Québec.
Ces hors-la-loi, sans scrupule, avaient capturé illégalement 375 kg de perchaudes. Puis, lors d’une seconde perquisition, les agents ont saisi 40 kg de perchaudes, 43 kg de brochets et 18 kg de dorés dans une poissonnerie.
Pourtant, la pêche commerciale aux deux dernières espèces est interdite depuis 1971 dans le lac Saint-Pierre. Toute cette chair était filetée, emballée sous vide et prête à vendre.
Dans le cadre de cette opération, qui se nommait Furtif, 72 chefs d’accusation ont été déposés contre cinq braconniers. Ces derniers s’exposent à des amendes pouvant atteindre 115 000 $. Une chaloupe, un moteur, des bacs et des verveux ont été saisis. J’espère sincèrement qu’on leur retirera à tout jamais leurs damnés permis commerciaux.