Michel Therrien, le coach proactif
S’il y a bien quelque chose qui m’enchante chez le Canadien au-delà des victoires, c’est bien la façon dont travaille Michel Therrien. L’entraîneur-chef du Canadien ne s’endort pas malgré les succès de son équipe.
Quand je dis qu’il ne s’endort pas, c’est qu’il tient tout le monde éveillé en apportant continuellement des changements. On l’a vu face aux Kings de Los Angeles alors qu’il a retranché David Desharnais et Greg Pateryn.
Dans le vestiaire, les joueurs se demandent ce qui va arriver. Les joueurs restent sur le qui-vive. Le Canadien vient de signer une neuvième victoire consécutive à domicile et il faut que cela continue. Le calendrier est actuellement avantageux pour le Canadien et ces matchs, il faut que l’équipe les gagne.
Les joueurs clés livrent la marchandise. Pensons tout de suite à Carey Price. Il prend de plus en plus de confiance et ça paraît même dans son langage corporel. Il a un peu de Patrick Roy dans le nez: clin d’oeil à Anze Kopitar et il parle aux arbitres avec le sourire. On sent qu’il est de plus en plus à l’aise avec son statut de supervedette. L’équipe passe en premier pour lui.
Comme entraîneur, impossible pour moi de ne pas revenir sur la défaite de 10-0 à Columbus. Mon premier réflexe a été de me dire qu’il ne fallait pas que Price embarque. C’était un match perdu. Il faut que le gardien réserviste accepte ce rôle. Michel Therrien est un gars d’expérience et jamais il n’aurait envoyé Price sans possibilité réaliste de gagner. À 4-0, on voyait que le match était fini.
CHOIX DU GARDIEN
Des gardiens substituts, le CH va en trouver n’importe quand. C’est le joueur le plus facile à remplacer dans le hockey, comme c’est le cas pour un septième défenseur et un 14e attaquant dans une équipe.
Il faut que Montoya laisse aller sa frustration et qu’il soit prêt à jouer. On veut un bon coéquipier pour Price qui est capable de faire le boulot. Un gars d’expérience et non un compétiteur, un jeune qui aspire à être numéro un. C’est ce que les Devils ont toujours fait avec le substitut de Martin Brodeur. Ça m’amène à penser que le CH pourrait peut-être rappeler un jeune gardien lors de prochains «deux en deux» pour donner un vrai congé à Price, une possibilité encore plus présente quand le club-école sera à Laval.
Au moment d’écrire ces lignes, on ne sait pas qui sera devant le filet en fin de semaine. Si ce n’était que de moi, ce serait Price samedi et Montoya dimanche à Chicago. Il ne faut pas pousser du revers de la main le fait que le petit Alexis qui va au hockey une fois par année avec son père, un samedi, veut voir Carey Price.
Je ne dis pas que Michel est influencé par la direction, mais tes joueurs clés, tu veux les voir devant tes partisans.
UN DÉFI À VENIR
Le CH emmagasine présentement des points, mais il est certain que les dirigeants ont hâte d’aller sur la route pour voir le caractère de l’équipe. Le premier long voyage aura lieu dans trois semaines, avec trois arrêts en Californie et un autre à Saint Louis. L’équipe a joué la majorité de ses matchs au Centre Bell, tout baigne dans l’huile présentement, mais comment les nouveaux venus se comporteront-ils, sur la route, dans un rôle important? Danault m’a impressionné sur le deuxième trio. Maintenant, peut-il être un élément très important?