Le Journal de Montreal

La victime presse Montréal

- AMÉLI PINEDA

Le chauffeur agressé vendredi à Pointe-aux-Trembles dit être une victime de trop, alors que Montréal avait promis des caméras de surveillan­ce dans les taxis.

«Le maire Denis Coderre n’arrêtait pas de dire qu’il y en aurait. C’est le temps qu’il se passe quelque chose», réclame Serge De Maistre.

Prévue pour 2016, l’installati­on de caméras de surveillan­ce dans les taxis a été reportée à 2017, révélait Le Journal en août dernier.

M. De Maistre déplore la lenteur de la Ville.

Pas plus tard qu’en mars, un chauffeur a été assassiné à SaintLéona­rd.

«C’était un père de famille de 36 ans qui ne faisait que gagner sa vie. Imaginez, moi aussi j’aurais pu être tué», dit le chauffeur.

Sa femme, Sophia Béland, presse le maire «de passer de la parole aux actes».

«C’est bien beau, de l’annoncer et de passer à la télé, mais maintenant, il faut agir», réclame-telle.

MÉTIER RISQUÉ

«Les chauffeurs sont vulnérable­s. C’est un métier risqué et ça commence à être long d’attendre après la Ville», souligne Joseph Naufal, vice-président de Taxi Coop de l’Est, l’entreprise pour laquelle travaille M. De Maistre.

M. Naufal rappelle que la Ville avait annoncé l’installati­on des caméras à la suite du meurtre de Zied Bouzid, en novembre 2013.

«On reste peu informés, mais il faut que ça bouge. La Ville doit prendre ça au sérieux», dit-il.

BIENTÔT, DIT LA VILLE

Au cabinet du maire Coderre, on assure que la sécurité des chauffeurs demeure une priorité, mais on a refusé de commenter l’agression de M. De Maistre.

«Nous avons bon espoir d’arriver à une solution prochainem­ent», a indiqué Aref Salem, responsabl­e du transport au comité exécutif de la Ville.

Le Bureau du taxi de Montréal (BTM) n’a pas répondu à nos appels.

En août dernier, le BTM avait confirmé que l’installati­on devrait principale­ment se faire en 2017 puisqu’il n’avait toujours pas défini la technologi­e qu’il souhaitait implanter.

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