Legault à l’aise d’être comparé à Trump
Le chef de la CAQ dit partager plusieurs préoccupations avec le président américain élu
DRUMMONDVILLE | François Legault est à l’aise d’être comparé au président élu américain Donald Trump, avec qui il partage plusieurs préoccupations.
«M. Trump s’est préoccupé de la classe moyenne, qui se sent étouffée par les impôts. M. Trump s’est préoccupé du fait qu’il y a des inquiétudes face au terrorisme et face à l’intégration de certains immigrants. Ce sont des sujets que porte la CAQ», a lancé le chef caquiste hier en marge du congrès national de son parti à Drummondville.
Cette semaine, les ministres JeanMarc Fournier et Martin Coiteux ont comparé M. Legault au controversé président américain.
«Je suis à l’aise avec le fait que M. Trump s’est préoccupé de ce que souhaitent les citoyens», a-t-il dit. Les libéraux ont d’ailleurs ajusté le tir puisque Philippe Couillard a affirmé à Laval que l’élection de M. Trump rappelle l’importance d’être au fait des «problèmes réels» de la classe moyenne.
M. Legault a précisé que M. Trump n’est ni un modèle ni un exemple, mais qu’il partage plusieurs similitudes avec le républicain. «Les politiciens doivent cesser d’être condescendants, hautains, comme M. Lisée et M. Couillard», a-t-il martelé.
Après l’économie et l’immigration, M. Legault estime aussi que, comme Donald Trump, il a un talent manifeste pour signer des deals. Avec lui, Bombardier ne l’aurait pas eu facile.
D’autres députés l’appuient: la victoire de Trump est le signe d’«une écoeurantite aiguë de la population qui ne se sent pas écoutée», dit Nathalie Roy. Elle voit un parallèle avec les libéraux au Québec, qui «n’écoutent pas». Éric Caire en rajoute. Si les solutions ne sont pas les mêmes, M. Legault, tout comme M. Trump, «n’a pas peur de parler d’islamisme radical, de prononcer ces mots».
BILINGUE
Par ailleurs, François Bonnardel a indiqué que la CAQ était bilingue, alors que le Parti adoptait son «article 1» pour cimenter son virage nationaliste et son appartenance au Canada. «[C’est] le français et l’anglais. On est là avec l’article 1 aujourd’hui pour démontrer à quel point on peut être inclusifs dans le Canada. Vous comprendrez bien qu’on est capables d’avoir des discussions en anglais», a affirmé M. Bonnardel.
M. Bonnardel a fait cette sortie après qu’un militant de Terrebonne, Claude Benoit, ayant posé une question en anglais lors de la plénière, eut été invectivé.