Ilya Kovalchuk bientôt de retour ?
La récente partie du SKA de SaintPétersbourg contre le Dynamo de Moscou a offert de nombreux éléments à surveiller pour les partisans de la Ligue continentale de hockey.
Premièrement, il s’agit de deux des équipes les plus glorieuses de la ligue, même si le SKA est en feu grâce aux supervedettes Pavel Datsyuk et Ilya Kovalchuk, pendant que la saison du Dynamo est médiocre.
Deuxièmement, le SKA est arrivé à Moscou avec une séquence de 11 victoires, paraissant invincible en quête du record de 18 gains consécutifs de la KHL, qui appartient à l’Avangard d’Omsk. Finalement, l’entraîneur du SKA, Oleg Znarok (également entraîneur de l’équipe nationale), faisait face à son ancienne équipe, après l’avoir menée à deux coupes Gagarine.
Tous ces enjeux ont livré leurs promesses. Dans une bonne rencontre, le SKA est revenu de l’arrière en troisième période pour l’emporter et poursuivre sa séquence victorieuse. Znarok a été chahuté par les partisans de Moscou, qui lui reprochent d’avoir trahi le Dynamo en le quittant pour plus d’argent. L’entraîneur a finalement donné, après le match, une entrevue sensationnelle au cours de laquelle il a affirmé qu’il a en fait été chassé de Moscou et qu’il a accepté une diminution de salaire à Saint-Pétersbourg. Avec toute cette excitation, les propos les plus importants de la soirée, émis par Kovalchuk, ont passé sous le radar.
L’ancienne vedette des Devils du New Jersey, en parlant aux médias russes et semblant un tantinet ému, a dit qu’il n’excluait pas un retour dans la Ligue nationale de hockey lorsque son présent contrat prendra fin, au terme de la saison. Si le tout vous rappelle Alexander Radulov, c’est parce que ça devrait. Une nouvelle lutte pour un autre talent russe commencera-t-elle?
L’annonce de Kovalchuk ne devrait être surprenante que parce qu’elle a eu lieu dans une entrevue d’après-match. Outre cela, il fallait s’attendre à ce qu’il considère toutes ses options. Ce n’est pas un secret: même si le SKA et Kovalchuk lui-même jouent bien, il y a toujours une mauvaise relation entre les deux parties.
Le joueur ne s’est vraisemblablement pas remis de la décision de son entraîneur de lui faire réchauffer le banc en éliminatoires, ni du fait qu’il lui ait retiré son titre de capitaine. Il sait toutefois que les opportunités sont limitées dans la KHL. Outre le SKA, seul le CSKA de Moscou peut se permettre d’offrir un salaire comparable à Kovalchuk. Mais le pouvoir de négociation de ce dernier s’en voit diminué, puisqu’aucun autre club ne sera en lice.
Le problème, pour Kovalchuk, est que, contrairement à Radulov, il n’est pas joueur autonome dans la LNH. Pour revenir en Amérique du Nord, il aura besoin de l’accord des 30 équipes du circuit Bettman (ou des 31, s’il revient l’année prochaine). De plus, s’il obtient cette approbation, il n’y a aucune garantie que le joueur, qui aura 34 ans en avril, fera courir les directeurs généraux.
Radulov, qui était plus jeune et plus motivé pour un retour, a dû laisser beaucoup d’argent sur la table en Russie pour signer avec le Canadien. Kovalchuk devra faire la même chose, considérant que le facteur principal, au départ, pour revenir en Russie, était d’ordre familial.
Toutefois, Kovalchuk est un gros nom, et quelques équipes seront sûrement prêtes à tenter leur chance. Le Tricolore semble avoir l’expertise requise.
ÉQUIPE NATIONALE : DISPUTE
Comme si la relation entre le Dynamo et son ancien entraîneur Znarok pouvait empirer, le club de la capitale russe est en guerre ouverte avec la formation russe, dirigée par Znarok.
La semaine dernière, le capitaine du Dynamo, Andrei Mironov, a été appelé par l’équipe nationale pour l’Eurotour. Le défenseur de 22 ans, un choix de l’Avalanche, a offert d’excellentes prestations jusqu’au dernier match, lorsqu’il s’est blessé au bras. Les médecins ont affirmé que la blessure n’était pas sérieuse et ont renvoyé le joueur au Dynamo.
En réponse, le thérapeute du Dynamo a publié un communiqué dans lequel il accuse la formation russe de négligence, de fautes professionnelles, affirmant qu’ils ont tenté de refiler les frais d’assurance au Dynamo. Ce n’est pas la première fois qu’une équipe de la KHL porte des accusations de ce genre. La question des assurances dans le cas des matchs internationaux est une grosse zone grise dans le hockey russe et, la plupart du temps, les critiques sont rabaissées par des réponses à saveur patriotique.