Hossa : une glorieuse carrière
«Quand j’étais jeune, je cherchais juste à m’établir dans la LNH», dit-il
CHICAGO | Les plus grands sont souvent les plus simples, les plus modestes et les plus généreux. Marian Hossa appartient à ce groupe.
Assis devant son casier du luxueux vestiaire des Blackhawks au United Center, Hossa a fait un bilan de sa longue carrière dans la LNH. Une carrière de 19 saisons qui bat toujours son plein. Il répondait calmement aux questions, jamais pressé par le temps. Il ressemblait à Daniel Alfredsson, l’un de ses mentors lorsqu’il a fait ses premiers pas dans la LNH avec les Sénateurs d’Ottawa.
Dans son curriculum vitae, chapitre LNH, on note trois bagues de la coupe Stanley, cinq participations à la finale, plus de 1100 points, plus de 500 buts et plus de 1200 matchs. Sur la scène internationale, il compte aussi quatre participations aux Jeux olympiques avec la Slovaquie.
«Pour vous dire la vérité, quand j’étais jeune, je cherchais juste à m’établir comme un régulier dans la LNH, a rappelé Hossa avec le sourire. Je voulais jouer le plus longtemps possible, mais je n’aurais jamais cru y être pendant 19 ans.»
«Je rêvais de gagner une fois la coupe Stanley, comme tous les joueurs de hockey, a-t-il continué. J’ai été chanceux avec trois conquêtes de la coupe avec le Hawks [2010, 2013 et 2015]. C’était aussi magique d’atteindre les plateaux des 1000 points, 1000 matchs et 500 buts dans la LNH. Je ne pensais pas que c’était possible pour moi. J’ai réussi à rester en santé, j’ai joué pour de bonnes équipes et avec de bons coéquipiers. À la fin de ma carrière, je pourrai encore plus apprécier mes réalisations.»
UNE ANNÉE À LA FOIS
À 37 ans, Hossa n’a pas encore décidé de la date à laquelle il décidera de raccrocher ses patins. L’ailier droit a un contrat jusqu’à la fin de la saison 2020-2021 avec les Hawks. Il avait signé cette interminable entente de 12 ans dans l’ancienne ère de la convention collective. À partir de l’an prochain, le Slovaque gagnera seulement un million. C’était une stratégie utilisée par les équipes pour diminuer la moyenne annuelle du salaire (cap hit).
S’il devait honorer la totalité de son contrat, Hossa deviendrait pratiquement le prochain Jaromir Jagr du hockey.
«Ha, ha! On verra, a-t-il répliqué à une question sur cette mince possibilité. Je l’ai dit auparavant, je garde la mentalité “une saison à la fois”. Je n’ai pas un objectif précis en tête. Pour l’instant, je m’amuse encore et j’aime toujours autant le hockey.»
Avec un palmarès aussi étincelant, Hossa a-t-il encore des buts à atteindre?
«C’est une bonne question, a-t-il répondu. Mais j’aime tellement le sentiment de la victoire. Ça me procure un grand sourire. C’est l’essence même du sport. Je n’aime pas regarder trop loin, mais je mentirais si je disais que je n’aimerais pas remporter une autre fois la coupe Stanley, une quatrième conquête.»
UN RETOUR EN FORCE
Depuis le début de la saison, Hossa n’a rien d’un attaquant sur le déclin. Après une saison décevante de 33 points en 64 matchs, il a déjà 14 points (8 buts, 6 passes) en 14 rencontres.
«Je ne regarde pas autant mes statistiques personnelles qu’à mes premières saisons dans la LNH. Je suis un joueur différent, aujourd’hui, a-t-il dit. Je dirais même qu’il y a deux Marian Hossa. À mes débuts dans la LNH, je me concentrais uniquement sur l’attaque. Je n’avais pas beaucoup de notions de jeu défensif. Maintenant, je joue en infériorité numérique et je retire une grande fierté de mon jeu défensif. À mon âge, je manque parfois d’énergie pour être aussi dynamique sur le plan offensif.»
Une chance qu’il manque d’énergie, puisqu’il produit déjà au rythme d’un point par rencontre...
En 1250 matchs dans la LNH, avec les Sénateurs, les Thrashers, les Penguins, les Red Wings et les Hawks, Hossa a récolté 1103 points (507 buts, 596 passes). Il occupe le quatrième rang parmi les joueurs actifs pour le plus grand nombre de points, après Jaromir Jagr (1874), Joe Thornton (1352) et Jarome Iginla (1275).