Un dernier discours rassembleur
Le président sortant Barack Obama a demandé aux Américains de reprendre le flambeau et de croire
Le président sortant Barack Obama a livré hier un discours rassembleur et tourné vers l’avenir aux Américains de toutes les origines, envoyant au passage plusieurs flèches subtiles à son successeur Donald Trump.
«Grâce à vous, l’Amérique est un endroit meilleur, plus fort que ce que nous avions devant nous il y a huit ans», a-t-il déclaré d’emblée à la foule, après une longue minute d’ovation dans la Place McCormick de Chicago, qui était pleine à craquer.
«Si vous êtes déçu par vos élus, recueillez des signatures et présentez-vous pour la présidence vous-même», a-t-il poursuivi, appelant à la fin du cynisme politique.
Le démocrate de 55 ans cédera sa place à l’homme d’affaires républicain Donald Trump dans neuf jours. Il a choisi la ville de Chicago, terre de son ascension politique, pour prononcer son dernier discours en tant que président, qu'il a conclu en remerciant sa femme et ses deux filles.
«De tout ce que j’ai fait dans ma vie, ce dont je suis le plus fier c’est d’être votre père», leur a-t-il dit, avec les larmes aux yeux.
Tout en reconnaissant que la question raciale divise encore aux États-Unis, il a insisté sur les progrès que son gouvernement a accompli, citant les créations d’emplois, la couverture santé «Obamacare», l’ouverture des relations avec Cuba ou encore la mort d’Oussama Ben Laden.
«Le facteur racial demeure un sujet de division puissant dans notre société. Nous ne sommes pas rendus là où nous devrions être et il reste beaucoup de travail à faire», a-t-il déclaré.
PROGRÈS ÉCONOMIQUES
Il est aussi revenu sur les progrès économiques du pays au cours des huit dernières années. «Aujourd’hui, l’économie est en croissance de nouveau. La valeur des résidences, les salaires, tout augmente, et la pauvreté recule. Les riches payent une part plus égale des impôts, au moment où les bourses vont bien», s’est-il réjoui.
Le président sortant a évité de parler directement de son successeur, Donald Trump, qui accédera à la Maison-Blanche le 20 janvier, mais a lancé de nombreuses pointes ciblant la plateforme et les récents propos du controversé milliardaire.
Il a entre autres affirmé que nier le changement climatique revenait à «trahir les générations futures», faisant référence à la vision de Trump sur la question.
M. Obama s’est néanmoins engagé à harmoniser la transition avec son successeur, tout comme George W. Bush l’avait pour lui, a-t-il rappelé.