Ils découvrent des couches souillées depuis six mois
La municipalité fait passer un test d’ADN pour savoir qui les abandonne
SAINTE-ANNE-DE-LA-POCATIÈRE | Une municipalité du Bas-SaintLaurent a demandé un test d’ADN sur des couches souillées et abandonnées sur le bord de la route dans le but de retrouver la personne qui en dispose sans se soucier du voisinage depuis six mois.
Le manège a commencé en juillet dernier. «On voyait des tapons blancs de chaque bord du chemin», souligne Jocelyne Boucher, qui demeure non loin de l’endroit où la ou les personnes laissent les déchets indésirables.
Les couches ont été découvertes à l’intersection de la route 230 et de la route Martineau, à Sainte-Anne-de-la-Pocatière. La première réflexion de la municipalité et des citoyens du secteur a été de croire que le camion à ordures avait certains problèmes. Mais la situation s’est répétée toutes les deux semaines au moins, jusqu’à récemment.
«La personne lance ses sacs par la fenêtre de la voiture et ça ne vise pas une propriété en particulier. C’est soit sur le bord de la rue ou ç’a déjà atterri sur des terrains privés», rapporte le maire de Sainte-Anne-de-la-Pocatière, Rosaire Ouellet. Les déchets comprennent des couches souillées pour adultes et pour enfants.
INEXPLIQUÉ
Tous s’expliquent mal les motifs derrière ce geste et souhaitent que le responsable cesse cette pratique. «On ne comprend pas pourquoi une personne fait ça. Ça donne quoi? C’est malfaisant et c’est tout», dit Jocelyne Boucher.
«On ne vit plus au Moyen Âge. C’est un comportement qui n’a pas d’allure, ça manque de civisme», se décourage le maire Ouellet.
La municipalité a demandé à la demidouzaine de résidents concernés de surveiller davantage les allées et venues dans ce secteur, mais sans succès.
LES GRANDS MOYENS
Il a donc été décidé d’envoyer le contenu d’un des sacs à un laboratoire médico-légal de Montréal pour faire faire des tests d’ADN.
«Pour 300 ou 400 $, on pourra avoir ça en main si jamais on a un soupçon plus précis. C’est toujours moins cher que de faire surveiller l’endroit par un employé municipal», ajoute le maire. «On a décidé de lui faire peur un peu, qu’il sache qu’on le surveille. On ne veut pas nécessairement le “pogner” à tout prix, on veut juste qu’il arrête de faire ses singeries et ses niaiseries.»
Légalement, la municipalité pourrait utiliser son règlement sur la nuisance pour faire cesser ce comportement, si elle lui met la main au collet.
«Là, en hiver, tout gèle, ça ne sent pas. Sauf que ça va dégeler un moment donné. C’est une question de salubrité publique, rendu là», déplore Rosaire Ouellet.