GM résiste aux critiques de Trump
Il est le seul du « Big Three » à ne pas lui avoir donné de gages
AU DÉTRIMENT DU CANADA
AFP | General Motors continue de résister aux pressions de Donald Trump pour freiner sa production de voitures au Mexique, devenant le seul membre du «Big Three» de Detroit à ne pas encore avoir donné de gages au président élu américain.
«Notre stratégie a toujours été de produire là où nous vendons et cela n'a pas encore changé», a déclaré la PDG Mary Barra à des journalistes en marge du salon automobile de Detroit.
Le groupe aux quatre marques (Chevrolet, Buick, Cadillac et GMC) maintient ses projets de construction au Mexique et en l'occurrence la fabrication du coupé Chevrolet Cruze Hatchback, attaquée par M. Trump la semaine dernière dans une série de tweets rageurs.
General Motors (GM) a même annoncé hier que la nouvelle version du véhicule utilitaire sport GMC Terrain, actuellement produit au Canada, sera fabriquée au Mexique.
«Ces décisions ont été prises il y a deux, trois et quatre ans» et impliquent de «gros investissements», a expliqué Mme Barra, qui fait partie d'un forum stratégique de grands patrons mis en place par M. Trump pour évaluer sa politique économique.
La résistance de GM tranche avec la main tendue à Donald Trump par les deux autres grands constructeurs automobiles américains.
Ford a annulé un investissement de 1,6 milliard $ US au Mexique, tandis que Fiat Chrysler va créer 2000 emplois supplémentaires aux États-Unis et rapatrier la fabrication d'un pick-up de la marque Ram du Mexique aux États-Unis.
M. Trump, qui succèdera dans 10 jours à Barack Obama à la Maison-Blanche, s'est félicité de ces «victoires» et a remercié les deux groupes automobiles sur son compte Twitter.
MEXIQUE ET CHINE
Le Mexique est devenu grâce à l'Accord de libre-échange nord-américain (ALÉNA) une importante base industrielle pour les constructeurs vendant aux États-Unis et au Canada, avec des coûts de production inférieurs.
GM dispose de plusieurs sites industriels au Mexique, dont trois usines d'assemblage. Il est encore «trop tôt» pour évaluer l'impact sur le groupe d'une renégociation promise par Donald Trump de l'ALÉNA, a indiqué Mary Barra.
Si elle s'est retirée du Mexique, Cadillac, icône de la voiture de luxe «Made in America» et propriété de General Motors, maintient par ailleurs son projet de vendre aux États-Unis un véhicule fabriqué en Chine.