Un saut vers les pros réussi pour Félix Auger-Aliassime
Tennis Canada n’a pas hésité à faire quitter les rangs juniors au jeune Québécois
PLANTATION, Floride | Tennis Canada n’a pas hésité une seconde avant de faire une croix sur la carrière junior de Félix Auger-Aliassime.
«Ce fut une décision très facile, a affirmé le viceprésident développement de l’élite à Tennis Canada Louis Borfiga. Félix a déjà remporté un grand chelem chez les juniors (US Open) en plus d’atteindre une finale (Roland-Garros). Il est prêt pour cette nouvelle étape dans sa carrière et il va vite prendre la mesure des petits tournois. Il n’y a pas de raison que la transition ne se fasse pas en douceur. On l’a vu l’an dernier alors qu’il a remporté sa première victoire chez les pros et atteint une finale.»
Guillaume Marx abonde dans le même sens. «Il va y avoir des hauts et des bas et beaucoup d’étapes à franchir, mais c’était le moment d’y aller, a affirmé l’entraîneur de la raquette de 16 ans. Il n’y avait aucune hésitation à avoir. Ça prendra le temps nécessaire, mais il n’y avait pas d’autres alternatives.»
ENVIRONNEMENT SAIN
Auger-Aliassime voit les choses du même oeil. «Quand tu as gagné un Grand Chelem chez les juniors, tu n’as plus grand-chose à prouver, a-t-il souligné. Il aurait été difficile de me motiver pour une autre saison junior après avoir gagné le US Open et atteint la finale à Roland Garros. Plus vite tu peux sortir des rangs juniors et passer à autre chose, mieux c’est.»
Pour Borfiga, le principal danger se situe à l’extérieur du terrain. «Le danger est tout autour du tennis, a-t-il expliqué. Il n’est pas facile de rester concentré uniquement sur le tennis. On doit être vigilant et le garder dans le droit chemin. En début de carrière, Félix se retrouve dans un environnement où il a tout pour réussir. À lui d’en profiter. Félix est entre bonnes mains avec Guillaume comme entraîneur qui est très sévère et qui va lui dire les vraies choses. Félix mise aussi sur de bons parents et de bonnes valeurs.»
COMPÉTITION FÉROCE
Marx prévient son poulain qu’il sera attendu de pied ferme. «Habituellement quand tu débutes chez les pros, tu arrives de façon anonyme, mais Félix possède déjà une certaine notoriété, raconte celui qui était aux premières loges quand Milos Raonic a fait ses débuts chez les juniors. Tout le monde va vouloir le battre et il n’y aura pas de match facile. La compétition sera féroce.»
Borfiga estime que le plan de match est simple. «Au cours des deux premières années professionnelles, on doit bâtir de solides fondations physiques et développer les armes techniques qui ne le limiteront pas dans le futur sans tenir compte des résultats. Comme tout jeune, Félix est un gars impatient et il veut gagner, mais on doit lui faire prendre conscience que la route est longue et ne pas lui mettre de pression.»