Tim Raines au Panthéon
D’anciens coéquipiers et commentateurs se réjouissent pour lui
Pendant 10 ans, Tim Raines a imploré l’aide des dieux du baseball pour que les portes du Temple de la renommée s’ouvrent devant lui. Hier, on lui a finalement remis les clés.
Mais il n’était pas seul à avoir les doigts croisés. Ils étaient nombreux, en fait, à souhaiter pareil dénouement. Le Journal de Montréal s’est entretenu avec quelques-uns d’entre eux.
«En ce moment, Raines doit avoir un sourire incroyable, a indiqué Rodger Brulotte, qui a été commentateur des Expos pendant bon nombre d’années. Et comme c’est dans sa nature, il va remercier tout le monde. Mais s’il y a bien quelqu’un qu’il doit féliciter, c’est lui-même. Il a combattu ses problèmes, alors qu’il aurait pu abandonner à plusieurs reprises. Il a surmonté ses dépendances à la drogue et il ne s’est jamais plaint de l’attente pour accéder au Temple de la renommée. Il a toujours été respectueux. Il a connu une sacrée carrière!»
SOUVENIR DE 2010
De son côté, Warren Cromartie peut se targuer d’avoir été le coéquipier de trois membres des Expos au Panthéon (Gary Carter, Andre Dawson et Tim Raines).
«C’est une grande journée pour le baseball majeur, Tim Raines et la ville de Montréal, a mentionné le fondateur du Projet Baseball Montréal. Il faut être très fier d’avoir troisanciens Expos au Temple de la renommée. C’est très bon pour l’éventuel retour d’une équipe professionnelle à Montréal.»
Il y a sept ans, Cromartie avait d’ailleurs émis un souhait à l’endroit de Raines.
«Tim et moi étions assis ensemble quand Andre Dawson a été admis à Cooperstown. Je me rappelle lui avoir dit cette journée-là: “Dans sept ans, je veux être assis tout seul et que ce soit ton tour.”»
Son voeu a été exaucé.
« IL PEUT MIEUX RESPIRER »
Commentateur des matchs des Expos entre 1973 et 2001, Claude Raymond a été un témoin privilégié de la carrière de Raines, du début à la fin.
«Je suis honoré de l’avoir connu et de l’avoir vu jouer avec les Expos, a souligné Raymond. J’ai toujours pensé qu’il était très, très spécial. Que ce soit au bâton, sur les buts ou au champ extérieur, Raines faisait rarement une erreur de jugement. Il mérite amplement sa place.»
Pour sa part, Andre Dawson a une bonne idée des émotions qui habitent Raines en ce moment. Il a vécu de pareilles sensations en obtenant le statut d’immortel en 2010, à sa neuvième tentative.
«Je suis heureux et très content pour lui, a reconnu celui qui a joué pour les Expos de 1976 à 1986. Pour l’avoir déjà vécu, c’est un moment très excitant dans la vie d’un joueur professionnel. J’ai parlé à Tim à quelques reprises au cours des derniers jours et je sentais qu’il était émotif, mais il peut maintenant mieux respirer.»
QUESTION DE TEMPS POUR VLAD
À sa première année d’admissibilité, Vladimir Guerrero s’est retrouvé sur 71,7% des bulletins, à quelques votes des 75% nécessaires pour être admis.
«Pour être honnête, je suis surpris qu’il n’ait pas été admis dès sa première année, a confié Dawson. Mais bon, les membres votant en ont décidé autrement. C’est l’un des joueurs les plus complets que j’ai vus dans ma vie. Les portes vont s’ouvrir devant lui l’an prochain, ça ne fait aucun doute.»