Incapable de trouver un nouveau porte-parole
Le SPVM ignore qui succédera à Ian Lafrenière
La police de Montréal a beaucoup de mal à trouver la personne qui gérera son image, à la suite du départ controversé de son porteparole Ian Lafrenière. Les deux candidats en lice viennent de se désister, a appris notre Bureau d’enquête.
C’est un secret bien mal gardé au Service de police de la Ville de Montréal (SPVM). Le poste de directeur des communications d’une organisation plongée dans la tourmente par le scandale d’espionnage des journalistes est considéré comme «toxique», rapportent des sources à l’interne.
L’emploi aurait aussi été offert à des candidats «de l’interne» sans que personne ne se manifeste.
PERLE RARE
Pourtant, le directeur du SPVM, Philippe Pichet, n’a rien ménagé afin de trouver «la perle rare», comme Le Journal le rapportait en septembre dernier.
D’un salaire annuel maximum de 124 937 $, l’offre de rémunération était passée à 163 570 $.
Même à ce salaire, les deux candidats pressentis pour occuper le poste ont choisi de laisser passer cette offre pourtant alléchante. La date limite pour postuler à cette offre d’emploi était le 16 octobre dernier.
La police de Montréal demandait un gestionnaire capable d’implanter «un modèle d'affaires d'accompagnement qui mise sur des interventions proactives, la fluidité des processus, ainsi que sur la qualité des services-conseils».
Le SPVM n’a émis aucun commentaire, hier.
MUTÉ
En juin 2016, Ian Lafrenière, alors responsable des communications au SPVM, a été démis des fonctions qu’il occupait depuis 2012.
Il était devenu une figure très connue des Québécois, étant régulièrement appelé à donner des détails sur les opérations policières à la télévision et dans les journaux.
Philippe Pichet avait expliqué que le fait de muter le commandant Lafrenière à un autre poste n’était pas une rétrogradation.
Ce dernier est devenu inspecteur à la section du renseignement du SPVM.
C’est la commandante Marie-Claude Dandenault qui a dû gérer le scandale d’espionnage des journalistes, et les tensions liées aux relations de travail tant au quartier général qu’avec la fraternité des policiers.