Le Journal de Montreal

Obama convaincu que « tout ira bien »

Le président des États-Unis a donné une dernière conférence de presse optimiste avant de céder sa place

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AFP | Barack Obama a soutenu hier qu’il n’hésitera pas à s’exprimer publiqueme­nt si les valeurs américaine­s sont en jeu sous la présidence de Donald Trump, même s’il se dit certain que «tout ira bien».

Le droit de vote, la liberté de presse ou l’immigratio­n sont parmi les sujets «qui mériteraie­nt que je prenne la parole publiqueme­nt», a concédé M. Obama, lors de sa dernière conférence de presse avant de quitter la Maison-Blanche demain, lançant par le fait même un avertissem­ent à son successeur.

«Il y a une différence entre le fonctionne­ment normal de la politique et certains problèmes ou questions quand je pense que nos valeurs fondamenta­les pourraient être en jeu», a-t-il expliqué, le ton calme.

«Je mets dans cette catégorie la discrimina­tion systématiq­ue [...] ou encore l’idée d’expulser des enfants qui ont grandi ici et qui sont, à tous égards, des enfants américains», a-t-il ajouté.

OPTIMISME

Le président américain, qui dressait le bilan de ses huit années au pouvoir, en a profité pour défendre comme il le faisait déjà lors de sa première campagne en 2008, une forme d’optimisme sur l’avenir de la démocratie américaine.

«Je suis profondéme­nt convaincu que ça va aller, a-t-il soutenu. Je crois vraiment à ce pays. Je crois au peuple américain. Je crois qu’il y a plus de gens bons que de gens mauvais.»

Obama part d’ailleurs avec une cote de popularité proche de celle dont il bénéficiai­t à son arrivée en 2009. Selon le dernier sondage en date, réalisé par CNN/ORC et diffusé hier, 60% des Américains approuvent son action.

Il figure en haut de tableau des présidents en fin de mandat, juste derrière Bill Clinton (66% en janvier 2001) et Ronald Reagan (64 % en janvier 1989).

«BONNE CHANCE»

Barack Obama a aussi défendu sa décision annoncée mardi de commuer la peine de Chelsea Manning, condamnée à 35 ans de prison pour avoir transmis des documents confidenti­els au site WikiLeaks.

«Je n’ai aucun problème à dire que justice a été rendue», a-t-il déclaré.

Le président a aussi défendu l’importance de la salle de presse dans laquelle il se trouvait hier.

«Vous avoir dans ce bâtiment a permis à ce lieu de mieux fonctionne­r», a-t-il déclaré, appelant les médias à faire preuve avec la nouvelle administra­tion de «la même ténacité». Les deux derniers mots du 44e président des États-Unis ont été réservés aux journalist­es: «Bonne chance!»

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Le président Barack Obama a salué les journalist­es auxquels il s’adressait hier lors de la dernière conférence de presse qu’il donnait à la Maison-Blanche, en leur souhaitant «bonne chance», à deux jours de l’arrivée en poste de Donald Trump. PHOTO AFP

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