Le Journal de Montreal

Bambin utilisé comme un jouet sexuel

- MICHAËL NGUYEN

Une mère indigne qui utilisait son bambin d’à peine trois ans comme objet sexuel avec son conjoint a finalement avoué son crime à la cour, hier.

« J’aimais ça […], j’étais un peu troublée », avait dit cette mère de Laval à son conjoint il y a deux ans.

De 2013 à 2014, la femme de 41 ans avait agressé sexuelleme­nt son enfant, avec l’aide de son conjoint de l’époque qui filmait parfois les scènes avec son téléphone cellulaire.

«Il y a des vidéos où l’image est très claire», a expliqué au tribunal Me Jimmy Simard de la Couronne, tout en expliquant en détail à la cour les gestes horribles et répétés que le petit a dû subir, tant à Montréal qu’à Laval.

La mère, assise dans le box des accusés, a tout écouté en gardant la tête basse, tout comme son conjoint qui a, lui aussi, plaidé coupable hier. Afin de protéger l’identité du bambin, les deux accusés ne peuvent être nommés.

INTERNET

En plus de plaider coupable d’agression sexuelle, le couple a aussi reconnu avoir produit et possédé de la pornograph­ie juvénile.

L’enquête policière avait d’ailleurs débuté lorsque Microsoft avait signalé aux autorités qu’un internaute canadien avait téléchargé de la pornograph­ie juvénile.

Les enquêteurs avaient pincé l’homme et en fouillant dans son matériel informatiq­ue, ils avaient découvert que l’accusé ne faisait pas que télécharge­r de la pornograph­ie juvénile. Il en fabriquait aussi.

Après une seconde enquête, le couple avait finalement été arrêté en 2015. Les deux individus sont, depuis, détenus.

DÉVIANCE

Un message texte envoyé par l’homme de 41 ans à sa conjointe est sans équivoque :

«On est tous les deux déviants pédos, avait-il écrit. Hehehe ce qui est cool si on partage les mêmes folies.»

Le couple avait finalement été arrêté et, rapidement, la femme était passée aux aveux auprès des enquêteurs, a relaté son avocate Me Caroline Braun. L’homme, défendu par Me Luc Simard, s’était fermé dans un mutisme quasi complet, comme il était en droit de le faire.

Les deux accusés risquent maintenant une longue peine d’incarcérat­ion. Ils seront de retour devant la juge Myriam Lachance au mois d’avril, pour les représenta­tions sur la peine à leur imposer dans cette affaire.

D’ici là, l’homme et la femme resteront confinés en détention préventive, et ils devront aussi se soumettre à une évaluation sexuelle, afin d’aider le tribunal à déterminer une sentence appropriée.

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